Les facteurs en première ligne sur la route
Sous la conduite de la Maison de la sécurité routière du Var, La Poste a organisé un après-midi de prévention aux accidents de la route pour ses agents seynois, hier au centre de Six-Fours
La Poste se ‘‘bouge’’ pour ses agents, pour leur bien-être et leur sécurité. Deux semaines après un atelier nutrition afin d’« expliquer les bienfaits du petitdéjeuner » pour les lève-tôt, l’entreprise a organisé un après-midi de prévention aux accidents de la route pour ses postiers seynois, hier au centre de distribution de Six-Fours : « Les facteurs sont encore trop souvent victimes d’accidents de la route. C’est la première cause d’accident de travail », explique Maryline Maquigny, préventeur généraliste de La Poste à la plateforme de La Seyne Norale. Sous la conduite de la Maison de la sécurité routière du Var, de son responsable Stéphane Cesari et de cinq de ses instructeurs bénévoles, une vingtaine d’agents ont ainsi été sensibilisés au travers de trois ateliers : simulation de collision auto, équipements moto de prévention passive, méfaits et effets néfastes de l’alcool sur la conduite.
Simulation de collision
Grâce à ce précieux outil de la Maison de la sécurité routière du Var, les facteurs ont
pu « prendre conscience de ce que représente un choc à 7 ou 8 km/h, ce qui correspond à un démarrage sur un parking », précise Stéphane Cesari.
« Les trois-quarts des agents ont pensé que la vitesse du simulateur était entre 25 et 35 km/h. Et ils se sont rendus compte de l’utilité de la ceinture car, sans elle, il est sûr qu’ils auraient eu des blessures ».
Equipements de prévention
Cet atelier concernait les utilisateurs de deux-roues motorisés. Si porter casque comme gants est aussi évident qu’obligatoire, les instructeurs départementaux de la sécurité routière leur en ont ‘‘remis une couche’’. La présentation d’un casque en coupe a permis de montrer sa conception... et les conséquences d’un choc. Et la comparaison entre gants homologués et gants classiques a mis en avant la différence de résistance à l’abrasion, « sachant que, lorsque l’on chute, on se réceptionne d’abord
avec les mains », souligne Stéphane Cesari. Outre ces équipements obligatoires, il a été chaudement recommandé aux utilisateurs de deux-roues de se pourvoir également de blousons, pantalons et chaussures.
Alcoolémie
S’il n’y a « pas de problème d’alcoolémie », a tenu à préciser Maryline Maquigny, la Maison de la sécurité routière du Var avait tout de même mis en place un atelier sur les méfaits et les effets néfastes de l’alcool. Il a tout d’abord été demandé aux postiers de se servir un verre et de mesurer la dose versée : « Ils se sont rendus compte qu’ils se servaient une dose correspond à deux ou trois doses ‘‘normales’’ », indique Stéphane Cesari. Et les facteurs ont également pu ‘‘voir’’ comme s’ils avaient (trop) bu, en portant des lunettes perturbant la vision. Ludique mais efficace.