Laurent Wauquiez fustige le départ de Xavier Bertrand
« Pas acceptable de claquer la porte de sa famille politique dans ces conditions » a lancé le nouveau patron des Républicains, affirmant qu’il avait tenté, mais en vain, de le joindre... Après Marine Le Pen, le FN à son tour mis en examen
Laurent Wauquiez s’est attelé, hier, à sa difficile tâche de rassemblement des Républicains (LR), déjà compliquée par l’annonce du départ de Xavier Bertrand au lendemain de l’élection du président d’Auvergne-Rhône-Alpes à la tête du parti. Ambiance au sein de la droite... « J’ai tenté de joindre Xavier Bertrand toute la journée d’hier. Sa réponse, je l’ai eue hier durant le JT », a expliqué Laurent Wauquiez aux députés LR hier matin à l’Assemblée. On se souvient que vingt-quatre heures après la large élection (74,64 %) de Laurent Wauquiez à la tête de LR, avec quelque 100 000 adhérents prenant part au vote, Xavier Bertrand avait annoncé sur France 2 qu’il quittait « définitivement » le parti, critiquant la « politique de l’agressivité et des boucs émissaires » de son nouveau président. Lequel plaidait pour le « rassemblement », au même moment sur le plateau de TF1. « Ce n’est pas acceptable de claquer la porte de sa famille politique dans L’étau judiciaire se resserre autour du Front national : le parti de Marine Le Pen est à son tour mis en examen dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants d’eurodéputés frontistes. Convoqué le 30 novembre par la juge d’instruction, le parti a été mis en examen pour complicité d’abus de confiance et recel d’abus de confiance, selon une source judiciaire. « C’est la suite logique ces conditions. Voir un tel succès de mobilisation le dimanche et partir ainsi le lundi soir... Les calculs personnels nous tuent et nous risquons d’en payer collectivement le prix », a insisté de la procédure », a réagi, hier, le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just. Depuis deux ans, les enquêteurs cherchent à savoir si le Front national et sa présidente Marine Le Pen ont profité des fonds alloués par l’Union européenne pour embaucher des assistants parlementaires qui étaient, en réalité, affectés à des tâches au parti. Préjudice pour le Parlement européen : 5 millions d’euros le nouveau patron des LR devant les députés de la formation. Alors que les spéculations vont bon train sur de possibles départs de LR, notamment celui d’Alain Juppé, entre 2012 et 2017, selon les estimations de l’institution. « Cette mise en examen permettra au Front national de démontrer que pas un centime n’a été détourné », s’est défendu le parti dans un communiqué. Dix-sept eurodéputés ou exeurodéputés FN, dont Marine Le Pen et son père Jean-Marie Le Pen, sont visés par l’enquête, qui porte sur au moins une quarantaine d’assistants. Xavier Bertrand a tiré le premier. Jeudi dans Le Point, à trois jours du scrutin, celui qui avait renoncé à affronter Laurent Wauquiez estimait qu’il « aurai[t] pu gagner », mais que « la confrontation aurai[t] lieu » d’ici à 2022.
Bertrand courtisé...
Deux de ses vice-présidents à la région Hauts-de-France, Franck Dhersin et Philippe Rapeneau, et le maire de Tourcoing Guillaume Delbar l’ont suivi dans sa démarche en annonçant leur départ de LR. Mais pas la maire de Calais Natacha Bouchart, qui préfère « rester auprès de Laurent [Wauquiez] afin de redresser [le] parti ». Xavier Bertrand est d’ores et déjà courtisé. « Il est le bienvenu » au sein de La République en marche, a glissé, hier, son délégué général Christophe Castaner. Mais «ma seule étiquette, c’est la région » ,a réaffirmé l’intéressé hier, précisant qu’il n’entendait pas non plus adhérer à A gir, le parti de la droite « constructive » pro-Macron.
Décision définitive « au plus tard en janvier » affirme Macron
« Une décision définitive » sur le projet controversé de Notre-Dame-desLandes « sera prise au plus tard en janvier », a affirmé, hier, Emmanuel Macron dans un entretien au journal Le Monde ,àla veille de la remise du rapport des médiateurs. « Je ne préempte pas la décision à ce stade, mais il faut regarder le pour et le contre de toutes les options possibles », précise le Président, interrogé sur la possibilité d’une « troisième voie », entre autorisation et arrêt du chantier. Remis, aujourd’hui, à Édouard Philippe, ce rapport recense les avantages et les inconvénients des différentes options avec des recommandations pour chacune, selon une source proche du dossier. Interrogé, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a dit, hier matin, qu’ «une décision définitive » serait prise « d’ici à quelques semaines ».