Jules Verne a-t-il été inspiré par l’Ébrosien Dupuy de Lôme ?

>> manèges place du marché à partir du 8 décembre Dans le tome I, page 215, de sa thèse intitulée “La Marine de Napoléon III”, l’historienne Michèle Battesti, spécialiste delamarineduXIXe siècle,se dit convaincue que l’illustre Jules Verne a puisé une part de son inspiration auprès de son ami Stanislas, Charles, Henry, Dupuy de Lôme, ingénieur du génie maritime, directeur de l’arsenal de Toulon, des chantiers navals de La Seyne et de La Ciotat. Après avoir épousé Mlle Aubert, Ébrosienne de “bonne famille” héritière d’une somptueuse demeure située à SteAnne d’Evenos, ce dernier y avait élu domicile. L’historienne confie : « L’expérience du “Plongeur”, premier prototype sous-marin né en 1863 de l’imaginaire de Dupuy de Lôme, a sûrement inspiré Jules Verne pour son ouvrage “20.000 lieues sous les mers” sorti en 1870. Il se trouve en effet que le romancier figurait dans le cercle des intimes que Dupuy de Lôme accueillait à Sainte-Anne.» L’intéressée poursuit : « Penser que l’auteur ait pu puiser des idées “techniques” auprès d’un des ingénieurs les plus avant-gardistes de son temps ne doit pas être éloigné de la réalité.» La demeure familiale des Dupuy De Lôme, qui trône au quartier des Andrieux, entre le cimetière et le hameau des Eynaud, pourrait donc avoir servi de cadre à des échanges de vue entre ces deux génies du XIXe siècle et être à l’origine du chef-d’oeuvre littéraire que l’on sait. Et Michèle Battesti de conclure : « Les recherches que j’ai entreprises montrent que le “Nautilus” du capitaine Nemo a largement été inspiré du sous-marin “Plongeur” sorti de l’esprit de Dupuy de Lôme. Rappelons aussi que ses travaux sur les sous-marins ont permis le lancement du “Gymnote”, premier submersible français opérationnel qu’il a conçu avec son gendre Gustave Zédé. ». Natif du Morbihan, Dupuy de Lôme a aussi inventé l’hélice et la motorisation navale avant de concevoir le “Napoléon”, tout premier navire de ligne à vapeur lancé en 1850, puis de développer le procédé de la cuirasse. Publiée par le service historique de la Marine en 1997 la thèse de Michèle Battesti figure au fonds d’archives du service éponyme de Toulon.