Rolls-Royce Dawn : la diva du Sporting
irection route de Bagnolsen Forêt, destination varoise prédestinée pour un galop d’essai au volant de la « petite » Rolls. « Petite », c’est le qualificatif employé par James Warren, le chef de la communication Europe de Rolls-Royce. Délicieuse fausse modestie britannique... L’auto resplendit dans sa robe rouge. Lovée dans la cour du resort Terre Blanche à Tourrettes, elle laisse deviner ses selleries capitonnées. Elle sera à coup sûr l’idéale diva pour caboter autour du Sporting de Monaco. La Dawn – aube en anglais – marque-t-elle un repositionnement vers une gamme plus abordable et compacte ? Pas ses mensurations (5,28 m, 2 560 kg), proches du vaisseau Phantom. On nous fait les présentations en déployant la porte à ouverture antagoniste, lourde et épaisse comme celle d’un coffre-fort. Mais assistée électriquement s’il vous plaît. La classe absolue. De chauffeur, il n’en sera pas question, la Dawn se déguste en duo. À quatre éventuellement, mais pas longtemps. Car, curieusement, en dépit d’un gabarit d’armoire normande, l’espace aux jambes à l’arrière est ridicule. N’en déplaise à la statuette Spirit of Extasy qui nous toise du bout du capot ! En revanche, quelle finition intérieure ! Les tapis en laine duveteuse vous caressent le pied dans le sens du poil. Idéal pour négocier en toute décontraction les routes tortueuses du massif de l’Estérel. Pas facile de garder le cap avec une direction peu précise et des mouvements de caisse dignes d’une ancienne. Même si les accélérations du 6,6 l vous scotchent au fauteuil club. La conso ? Quelle importance... Petite sueur froide qui perle en négociant au cordeau le croisement avec un autocar ! Pas question de rayer la Dawn, facturée 332 400 euros, hors options (comptez 100 000 euros de plus avec celles qui équipaient notre modèle d’essai).