Tiens, revoilà Germain
Après seize journées de Ligue 1 sans marquer, l’ex-Monégasque et Niçois a retrouvé enfin le chemin des filets. De bon augure avant le choc à Lyon demain
Valère Germain sait se faire oublier dans la surface pour surgir et marquer. Bon, il a disparu un peu trop longtemps, 16 journées de Ligue 1 sans but, mais le Marseillais revient à point nommé pour le choc à Lyon, demain. « Un peu ‘‘chiant’’ à vivre », reconnaît le blond buteur de ses trois mois et demi sans marquer... Il s’exprime tranquillement, après son doublé salvateur contre Saint-Étienne (3-0), pour la 17e journée, enchaîné trois jours plus tard par un but à Rennes en 8e de finale de Coupe de la Ligue. Aussi Valère Germain devrait-il reprendre cette place de titulaire en pointe pour un ‘‘Olimpico’’ prometteur, deuxième place en jeu. Germain n’a pas triomphé, pas plus qu’il n’avait paniqué pendant son interminable disette. « J’ai toujours gardé confiance », assure le fils de Bruno Germain, finaliste malheureux de la Coupe des clubs champions 1991 avec l’OM. Quand il ne marquait plus, il restait souriant, s’arrêtait en zone mixte pour répondre aux questions de plus en plus inquiètes des journalistes.
« J’ai fait du rab’ à l’entraînement »
Comment est-il sorti du trou noir ? « J’ai fait du rab’ avec les adjoints sur le travail devant le but, même des séances supplémentaires » , raconte-t-il. Quand Clinton Njie puis Kostas Mitroglou jouaient et marquaient, lui se sentait « non pas mis de côté, mais remplaçant ». Avant qu’il ne revienne dans le onze de départ en Ligue 1 à Montpellier, sa dernière titularisation remontait au match raté au Vélodrome contre Rennes (défaite 3-1). Sans lui, « l’équipe a mieux joué, Clinton a marqué, Kostas aussi », constate-t-il. Sans surprise il évoque « une concurrence saine » avec le Grec et le Camerounais. « Quand l’un joue l’autre espère qu’il va faire un bon match, on arrive à se motiver », assure Germain. Lui-même assure avoir « senti le soutien du coach, du staff et de (ses) coéquipiers » pendant sa traversée du désert. Preuve de son statut dans le groupe, il était le premier tireur de la série de ‘‘pénos’’ à Rennes, mercredi, et il a réussi le sien.
Rami : « Il va embêter encore pas mal de défenseurs »
« Je suis content pour Valère, salue Adil Rami. Il y a toujours cru. A l’entraînement, c’est le joueur contre qui je n’aime pas jouer. Il va embêter encore pas mal de défenseurs. » Le public marseillais, d’ordinaire si preste pour siffler les buteurs muets, ne l’a jamais lâché non plus et a scandé plusieurs fois son nom lors de son retour au tableau d’affichage contre les Verts. « Peut-être que les supporters aiment mon état d’esprit, ils voient que je me donnais à fond, pas que pour moi mais aussi pour le collectif », conclut l’ancien Monégasque et Niçois, qui n’avait jamais traversé une telle période de disette à Monaco et Nice.