Propos sexistes à l’encontre de Cécile Muschotti ? Le directeur de la Sagem répond à la députée
refuse l’effort énorme de milliards d’euros imposé aux collectivités pour contribuer à la En marge d’un échange lors du conseil municipal de La Garde, lundi dernier, avec Charles Ignatoff le directeur de la Sagem, bailleur social de la ville, ce dernier aurait tenu des propos sexistes à l’encontre de Cécile Muschotti, députée du Var, soulignant les qualités physiques de son interlocutrice. « Il s’est permis de souligner ma chance d’avoir été gâtée par la nature (...) que je pouvais m’estimer heureuse d’avoir de si jolis yeux car sinon, il aurait repris la parole pour démonter mon argumentaire politique » détaille la députée dans le courrier adressé au maire JeanClaude Charlois, ainsi qu’au député JeanLouis Masson, lui-même conseiller municipal à La Garde. Courrier que la députée a publié dès vendredi sur ses réseaux sociaux. « À l’heure où de nombreux témoignages décrivent la multitude des attaques sexistes subies par les femmes, je me retrouve malheureusement à devoir apporter ma pierre à l’édifice. Non pas en tant que législateur
réduction du déficit public ». Il pointe une nouvelle fois les dégrèvements de la taxe d’habitation, la diminution du nombre des emplois aidés ou la mise en péril des organismes d’habitat social et « ne peut accepter en l’état les modalités de la “contractualisation” que le gouvernement veut proposer aux communes et intercommunalités dont les budgets de fonctionnement atteignent millions d’euros ». Au regard des inquiétudes et propositions formulées, le président de Ville et banlieue écrit donc au Premier ministre : « Nous espérons en urgence, car cela ne peut se faire qu’au travers de la loi de finances, et non par quelque promesse de solution à imaginer ultérieurement par voie réglementaire, un effort de solidarité nationale en faveur des collectivités accueillant des QPV [Quartiers en politique de la ville] ». En contrepartie, et suivant le souhait du président de la
République de « co-construire », notamment avec Ville et banlieue, « la nouvelle saison de la politique de la ville », Marc Vuillemot ne manque pas d’évoquer, dans sa lettre, l’engagement pris du côté de l’association qu’il préside, « de porter auprès des institutions publiques les espoirs des acteurs de la politique de la ville (élus, acteurs du monde associatif, social et économique, etc.) tels qu’exprimés par l’appel de Grigny ».
FN
mais réduite à ma qualité de femme. Ce climat ne peut plus durer. C’est pourquoi j’ai relayé cette information à Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, qui m’a apporté son soutien total », indique Cécile Muschotti, députée du Var, membre de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. « Par ce courrier et son agitation sur les réseaux sociaux, Madame Muschotti s’est lancée dans une manipulation à plusieurs objectifs : faire croire qu’elle avait répondu avec compétence à mon intervention publique en conseil municipal ; que je n’aurais pas eu les arguments pour répliquer et qu’elle aurait subi des propos sexistes » répond pour sa part Charles Ignatoff qui s’interroge : pourquoi Cécile Muschotti n’a-t-elle pas fait état, en séance du conseil, de ces prétendus propos ? Le directeur de la Sagem s’appuie sur des « éléments tangibles », en l’occurrence les
Le consultant en communication de David Rachline claque la porte
« Exit Rachline, Marine et le FN… » Le consultant en communication de David Rachline, Gérard Amen, claque la porte du Front national avec grand bruit. « J’ai cessé mes fonctions de consultant en communication à Fréjus, ne cautionnant pas les dérives de l’éthique et de la gestion de son maire David Rachline » écrit-il sur son profil Facebook. enregistrements des débats, pour certifier « ne pas avoir tenu de propos sexistes. Je ne lui ai jamais dit qu’elle avait été gâtée par la nature, et d’ailleurs, si on regarde attentivement le courrier de Mme Muschotti, on voit que c’est elle qui se considère comme cela et qu’elle profite de cette mise en scène pour en faire état (...). Elle a triché en conseil en refusant le débat, elle a triché ensuite en cherchant à me créer des ennuis et en profitant de son statut. Je l’appelle donc à continuer en saisissant la justice ! », poursuit Charles Ignatoff pour qui la députée est « partie sur le terrain de la dénonciation calomnieuse (...) et a cherché à me diffamer ». Le directeur de la Sagem, dit-il, a transmis cette affaire « à [s]on avocat afin qu’il en tire les conséquences ».
« Instrumentalisé par un groupuscule nauséabond, Rachline n’est plus aujourd’hui dans l’action et reste confiné dans l’incantation ou la stigmatisation, sans vision et rarement dans la gestion. Ces errements sont à l’image du FN qui après avoir soulevé une espérance d’alternative de gouvernance se révèle incapable de structurer un projet social et économique crédible. » Membre du bureau départemental ces trois dernières années, adjoint de circonscription délégué à Saint-Raphaël, Gérard Amen annonce également ne pas renouveler son adhésion.
Changement de nom de la Région : un honteux coup de force
Le groupe Front national à la Région, qui s’est abstenu en plénière vendredi sur le changement de nom de la région Paca, a dénoncé un « coup de force honteux » du président Renaud Muselier et de sa majorité. Le groupe FN entend par là même affirmer le « droit des Provençaux,
Alpins, Azuréens à décider du nom de leur région », et demande « solennellement à Renaud Muselier de revenir à une pratique plus démocratique et d’engager immédiatement un grand débat avec les habitants » de Paca.
SE
Un nouveau groupe à la Région ?
C’est en tout cas la demande formulée en plénière vendredi par la conseillère régionale ex-FN Élisabeth Philippe. Comme elle, six autres conseillers ont quitté le groupe d’opposition Front national, et ont ainsi demandé à Renaud Muselier la possibilité de former un nouveau groupe. Ce dernier ne s’est pas montré opposé, reste à savoir si cela est possible compte tenu du règlement intérieur et de la loi : un groupe ne peut visiblement être formé qu’à partir de conseillers régionaux.
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