Pollution en Iran: Téhéran suffoque
Air saturé en particules nocives et écoles fermées par précaution : malgré des restrictions à la circulation automobile et l’activité industrielle, les 8,5 millions d’habitants de Téhéran suffoquaient hier en raison d’une pollution atmosphérique très élevée depuis plusieurs jours. Les autorités de la province de Téhéran ont annoncé samedi soir la fermeture de tous les établissements d’enseignement primaire, sauf dans trois villes, et cette mesure étant prolongée lundi. La concentration en particules fines (PM2,5) est montée hier matin jusqu’à 185 microgrammes par mètre cube dans le sud de Téhéran et 174 dans le centre, selon les autorités municipales. L’OMS recommande un taux inférieur à 25 µg/m3 en moyenne sur 24 heures.
millions de véhicules
Les mines et les cimenteries de la province de Téhéran ont également été fermées pour la journée, et les restrictions à la circulation imposées habituellement dans le centre de la capitale ont été renforcées. Les personnes fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées ou souffrant de problèmes cardiovasculaires) ont été priées de rester chez elles. « Téhéran suffoque», mais « des centaines de milliers de voitures sont construites tous les ans », témoigne un habitant. Selon des prévisions officielles, la production automobile iranienne devrait dépasser cette année 1,5 million de véhicules, qui viendront s’ajouter à quelque 20 millions de voitures, camions et fourgonnettes déjà en circulation. Tous les ans, à cette période de l’année, la pollution atteint des pics à Téhéran. Cette année, l’absence de pluie depuis le début de l’automne a encore accentué le problème. Selon les médias iraniens, la pollution à Téhéran, ville habituée aux embouteillages monstres, est provoquée à 80% par les gaz d’échappement. Lors d’une conférence de presse en octobre, le maire de Téhéran avait déclaré sa volonté de «développer les transports en commun ».