En marche mesdames !
Nombreux sont les secteurs à se féminiser, mais cette progression se fait en parallèle d’une pénurie de femmes dans les filières en développement.
La mixité professionnelle est un enjeu majeur de notre société. Si l’accès à certaines branches se démocratise progressivement, des barrières subsistent. Quelles sont les pistes à suivre ?
Gagner du terrain
Actuellement, de nombreux débats posent à nouveau la question de l’égalité hommes-femmes. À la fois dans leurs rapports sociaux (le harcèlement), à l’école (l’écriture inclusive), mais aussi, et encore, dans le milieu professionnel (écarts de salaire notamment). Selon une récente étude publiée par l’Insee, si les femmes se tournent vers des études supérieures, au même titre que leurs homologues masculins, elles sont toutefois moins présentes dans les formations scientifiques ou sélectives. Reste qu’elles visent et investissent de plus en plus les postes de cadres. Une analyse qui nous mène vers une autre caractéristique : la répartition des emplois selon le secteur d’activité. Par exemple, moins de 2 % des femmes en emploi travaillent dans le domaine agricole ou celui de la construction (contre respectivement 3,7% et 11% d’hommes). À l’inverse elles sont plus représentées dans le tertiaire (87,7% des actives occupées, contre 64,6% des hommes). On les retrouve ainsi plus souvent dans l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale. Des structurations professionnelles qui peinent donc à évoluer, mais les lignes bougent grâce à différentes initiatives. Dans l’enseignement et le recrutement, les campagnes de communication se multiplient : métiers de la défense, du bois, de l’énergie, l’artisanat, les transports et le numérique. En mars 2017, l’ancien garde des Sceaux a confié à l’inspection générale une mission relative à la féminisation des métiers du ministère de la Justice, dont deux grands axes sont : le retour à la mixité des métiers et l’accès paritaire aux postes à responsabilité. Dans le milieu de l’ingénierie, les profils sont également plus mixtes et la filière fait de la parité un défi : moins de 20 % des ingénieurs sont des femmes.
Des filières porteuses
Une prochaine conférence de l’Observatoire régional des métiers de Paca traitera notamment de la mixité dans les métiers techniques et industriels, où les problématiques de recrutement sont prégnantes. Pourtant les opportunités sont variées : conductrice de ligne de production, ingénieure en recherche et développement, mécanicienne industrielle, chaudronnière, ingénieure commerciale, soudeuse… Autre secteur où ce n’est pas le recrutement qui pêche mais l’orientation : le numérique (33 % de femmes contre 53 % d’hommes selon une étude Syntec 2016). La filière est très masculine alors que l’informatique n’est pas l’apanage des hommes. Bien au contraire, programmer, coder, créer et même dépanner, il y a de quoi faire ! Alors mesdemoiselles et mesdames, foncez !