En récidive, il est jugé pour vingt-six cambriolages
Un homme âgé de 24 ans a comparu, hier, devant le tribunal correctionnel de Toulon pour une série de faits commis à Bormes et au Lavandou en 2016. Seuls trois ont pu lui être imputés
Il a tout nié. En bloc. Ce grand gaillard de 24 ans a été présenté hier dans le cadre des comparutions immédiates devant le tribunal correctionnel de Toulon. Face au président Boulanger qui égrenait toute une série de cambriolages commis en 2016 – principalement l’été – entre les communes de Bormes et du Lavandou, le mis en cause marquait sa désapprobation en coupant systématiquement la parole du magistrat. Si ce dernier notait la présence de vingt-six victimes ayant déposé plainte contre X à la gendarmerie, le prévenu s’insurgeait bruyamment : «Je n’ai rien fait. Je travaillais à ce moment-là. J’étais intérimaire sur des chantiers. J’avais ma paie. Je n’avais pas besoin d’aller voler ! » Et le magistrat de lister minutieusement les véhicules ou deuxroues subtilisés, les clefs de voiture volées ainsi que divers objets disparus. Présenté une première fois devant la justice le 15 novembre, l’individu avait dû attendre le renvoi de l’affaire à ce lundi afin que toutes les parties civiles soient informées. Deux personnes se sont finalement rendues à l’audience : un monsieur pour un vol de bijoux (dont l’alliance de sa femme sertie de bijoux) et une dame pour le vol de sa voiture. Il est apparu que la saison estivale 2016 sur les secteurs de Bormes et du Lavandou avait été propice à des home-jackings et à la disparition de nombreux véhicules motorisés. Un ou plusieurs individus avaient ainsi pu s’introduire dans les domiciles des victimes, profitant que les fenêtres ou baies vitrées n’étaient pas fermées.
Trois ans de prison
En défense, Me Gianelli a plaidé la relaxe de son client ; estimant que ni la géolocalisation, ni le casier judiciaire, ni l’ADN ne pouvait suffire à établir son implication. Le tribunal l’a entendu partiellement. Il a prononcé 2 ans de prison, et la révocation d’un an de sursis pour trois faits. La relaxe étant acquise pour le surplus. Bilel M. a été incarcéré.