Le préfet a participé à la maraude nocturne
L’équipe mobile de l’association Solidarité Aire toulonnaise a sillonné le bitume, hier soir, en compagnie de Jean-Luc Videlaine, auprès des personnes en situation d’urgence sociale
On n’a jamais assez de temps, c’est sûr… » Du lundi au vendredi, après 18 heures, Allison se faufile dans les rues toulonnaises, au chevet des plus démunis. Elle est membre de l’équipe mobile précarité santé de
(1) l’association Solidarité Aire toulonnaise. Une fois qu’elle grimpe dans la camionnette blanche, remplie de sandwichs, bouteilles d’eau et vêtements chauds, l’éducatrice spécialisée se décarcasse, au côté de son équipier infirmier.
« Au coup par coup »
Hier soir, la brunette coupe le contact du véhicule au Pont-du-Las, au seuil d’un logis de fortune – un Scenic blanc posé sur le parking d’une station-service désaffectée. « Lui, on le côtoie depuis longtemps, explique JeanMarc, Allison, l’éducatrice spécialisée, au chevet des personnes en situation d’urgence sociale.
le partenaire. C’est une personne connue du coin, toute sa famille est encore ici. Atteint d’épilepsie, il est suivi régulièrement par les services sociaux. » L’équipe mobile lui apporte
thé, mandarine, bonnet et ouvrage, «parce qu’il lit beaucoup ». Ainsi que quelques mots précieux. « Il ne veut pas bouger de là, c’est son quartier, poursuit l’infirmier mis à disposition par
le Centre hospitalier intercommunal Toulon - La Seyne. Il a son propre médecin traitant, mais il a honte d’aller le voir. Nous, on passe deux fois par jour pour le soutenir. Notre objectif, c’est de ramener les gens vers les démarches traditionnelles, de les mettre en relation avec des prestataires qui peuvent répondre à leurs besoins, mais c’est souvent au coup par coup. » Venu en visiteur, le préfet Jean-Luc Videlaine salue l’oeuvre des petites mains des maraudes, qui sillonnent le territoire de ToulonProvence-Méditerranée « élargi » (2). « On croise de nouvelles personnes tous les jours, de plus en plus de femmes notamment, observe Allison .Ce n’est pas toujours simple, mais on y arrive, avec de la bienveillance… »« Ce n’est pas une science exacte, précise Jean-Marc. Cet hiver, il n’y a plus personne sur le boulevard de Strasbourg après 22 heures. » 1. L’équipe est composée de six personnes. 2. Elargi à La Farlède, Belgentier et SollièsVille, Solliès-Pont et Solliès-Toucas.