L’académie de Nice épargnée

Tiré de l’argot des banlieues, le verbe maraver, signifiant frapper quelqu’un avec violence, vient de donner lieu à un nouveau jeu dangereux. Si aucun établissement scolaire des A.-M et du Var n’a été touché par ce phénomène, venu semble-t-il de GrandeBretagne, le rectorat de Nice prend l’affaire très au sérieux. Un message d’alerte a été lancé auprès des principaux et proviseurs des collèges et lycées des A.-M et du Var pour les appeler à la vigilance. « C’est la procédure que nous appliquons, explique-t-on au rectorat de Nice. L’objectif étant d’informer les élèves sur ces jeux qui n’en sont pas. Leur expliquer que ce sont des actes dangereux punis par la loi. »

Un clip vidéo en préparation

Dans les établissements scolaires, tout le monde s’y est mis pour relayer ces appels à la raison. Depuis les professeurs, jusqu’aux surveillants. « Aujourd’hui, nous sommes bien épaulés par les équipes mobiles de sécurité du rectorat, les médiateurs scolaires, les référents police et justice qui interviennent en classe, estime un proviseur d’un lycée de Nice. Les cloisons entre les services sont tombées et l’info circule. » Pour lutter contre les jeux dangereux relayés par les réseaux sociaux, le rectorat planche sur une nouvelle arme de prévention : un clip vidéo écrit, monté, joué et réalisé par des élèves et pour les élèves. Baptisé « #stop aux jeux dangereux », il devrait sortir en mars, pour la semaine de la presse à l’École, et être diffusé sur le site de l’académie de Nice.

Longue liste

Le « marave challenge » n’est pas le premier jeu dangereux. En la matière, la liste est malheureuse longue. Il y a eu dernièrement le « challenge de la baleine bleue », série de défis menant les ados à se suicider. En vogue en Russie, ce jeu mortel a été fort heureusement contré en France. En revanche, d’autres pratiques stupides, relayées sur les réseaux sociaux, ont été adoptées dans les cours des récré. Depuis le « happy slapping », camarade de classe que l’on gifle, aux jeux du foulard, de la tomate, basés sur l’apnée, l’évanouissement, jusqu’au récent « ice and salt », consistant à s’appliquer sur la peau du sel et des glaçons le plus longtemps possible au risque d’écoper des engelures et brûlures au 3e degré. Des jeux vraiment dangereux surfant sur les défis, la peur, la douleur menant parfois à la mort.