Ces crèches qui racontent notre histoire
Patricia et Josiane ne se connaissent pas et pourtant parlent d’une seule voix: « La crèche est une histoire de transmission léguée par ma mère. Je la fais ainsi depuis que je suis toute petite. Elle fait partie
de notre patrimoine. » Chacune de son côté, elles ont disposé chaque élément après mûre réflexion, préparé minutieusement le circuit d’eau et sont allées chercher de la mousse, du liège ou encore du houx. La réalisation leur demande des semaines de préparation. Le résultat est un arrêt sur images d’un autre temps. Une époque où on lavait le linge au lavoir, où les boeufs tiraient les charrues, où les peaux étaient lavées près de la rivière… Environ 4 000 métiers pourraient y être répertoriés. D’ailleurs, avant de créer une pièce, les santonniers font un travail de recherche pour être les plus fidèles possible à l’histoire. Chaque crèche raconte ainsi la richesse de notre patrimoine, mais narre également une histoire de famille. Les chevaux de trait et la fileuse de laine sont représentatifs de l’univers de Patricia. La bastide du colombier d’Eoulx, appartenant à des amis de Josiane, est également présente.
Et pourquoi pas un concours ?
Très attachée aux alpages et à la mer, Josiane a tout naturellement représenté la transhumance qui traverse les villages provençaux. «Pour moi, le berger est celui qui va de vallée en vallée. Il est celui qui transmet, qui fait le lien. Mon père était pêcheur. C’est pourquoi j’ai également installé le port du Brusc avec ses pointus. » La crèche est donc une richesse culturelle et humaine. Elle est souvent un hommage à la famille, aux anciens, mais également aux prochains à naître. Patricia et Josiane terminent la visite de leur crèche par un même souhait: «Ce serait bien qu’il y ait un concours de crèche à Six-Fours. Cette passion qui se transmet de génération en génération est présente chez beaucoup de particuliers. Un concours permettrait de valoriser cet héritage. » Associations six-fournaises, l’avis est lancé !