Le (futur) motard furieux d’échouer insulte et menace de mort l’inspectrice du permis
Il n’avait pas les gants obligatoires conformes aux normes en vigueur. Il a commis plusieurs erreurs disqualifiantes sur le parcours du plateau . Et il n’a surtout pas supporté que l’inspectrice du permis de conduire, intervenant dans cette épreuve concernant les apprentis motards, refuse de valider cette étape obligatoire avant celle de la circulation. Le 5 décembre à La Garde, K.EO., 31 ans, s’en est violemment pris à cet agent chargé d’une mission de service public.
« Je sais où te trouver ! »
Hier, l’individu au casier judiciaire déjà noirci de 9 mentions a été présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Toulon pour répondre de menaces de mort et d’outrages à la suite de la plainte déposée par la victime. Profondément choquée par le comportement de ce candidat peu maître de ses moyens et par les paroles proférées à son encontre, elle s’est constituée partie civile. « Vous n’avez pas supporté l’échec et vous vous en êtes pris dans un premier temps au moniteur d’autoécole, avant de vous retourner vers l’inspectrice du permis. Vous vous êtes adressé à elle avec ces termes : put., raciste. Mais aussi : « Je vais te faire la peau et te couper la tête. Je sais où te retrouver. Sans oublier des bras et des doigts d’honneur », a énuméré la présidente. Si le mis en cause a nié les faits lors de sa garde à vue, il est revenu, par la suite, sur ces dénégations. « C’est vrai, je me suis emporté. J’ai violencé (sic) personne ». Il indique être handicapé et avoir mal réagi en ne validant pas l’épreuve. « Et puis j’ai ma petite amie qui est enceinte de deux mois. Elle est d’une famille très, très noble » a terminé le jeune homme. L’avocate de la partie civile a déploré les menaces subies par sa cliente. « Il y a eu un tel déchaînement ! Il s’agit juste d’un permis moto. Il y a des choses plus importantes dans la vie », a-t-elle commenté avant de rappeler que la victime a bénéficié d’une ITT de 6 jours. La défense était assurée par deux avocats. En premier lieu, Me Barriol, a évoqué des faits «regrettables et intolérables », plaidant pour une peine assortie d’une mise à l’épreuve. Me Mas est intervenu pour demander une peine juste pour un «homme soutenu par sa belle-famille au profil bien différent de celui-ci sorti de prison il y a 2 ans. Et qui, depuis, a passé un diplôme d’auxiliaire ambulancier avec un emploi à la clef ». Et de regretter que l’auto-école se soit moquée du prévenu en le présentant. « Il était handicapé. Il ne pouvait pas poser le pied parterre ! » Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur : 8 mois de prison, dont six mois avec sursis, avec maintien en détention.