La spiruline
Il est l’un des pionniers en la matière. Voilà près de vingt ans que Philippe Stéfanini s’intéresse de près aux cyanobactéries. Et notamment à la spiruline, cet aliment durable bourré de vertus et généralement utilisé comme complément alimentaire pour ceux qui ont « un coup de fatigue », sont malnutris ou en quête de performance sportive. Ce n’est pas un hasard si une formation spécifique est née sous sa responsabilité au lycée agricole de Hyères, il y a une quinzaine d’années. Pour lui, la spiruline a «déjà largement fait ses preuves ». « Aujourd’hui, le CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricole, Ndlr) a formé plus de 2 500 personnes issues de 25 pays différents dans une démarche économique et solidaire. Or, personne n’y croyait au début, rappelle-t-il. C’était un aliment qui n’avait pas trop de goût et qui est désormais devenu un condiment que de plus en plus de monde connaît et qui engendre une installation professionnelle tous les dix jours en France. » Mieux encore : « La France a le leadership avec une production artisanale la plus importante au monde. » Les Kanembou du Tchad, pour ne citer qu’eux, en consommeraient depuis plus de 2 000 ans. « Pour cette ethnie, la spiruline qu’ils appellent “dihé” est un aliment central », assure le docteur es spiruline. Et, preuve que la cyanobactérie a de l’avenir chez nous, « de grands chefs comme Alain Ducasse commencent à l’utiliser ». Une idée de recette ? Pour votre prochain poisson grillé, pensez à l’accompagner d’une sauce à base de spiruline et de citron. Apparemment, ça vaut le détour…