Des gâteaux à base de farine de vers
S’il y a bien un filon juteux et prometteur à suivre pour le spécialiste de l’alimentation, c’est celui des farines préparées à base d’insectes. «Évidemment, celles-ci seront traitées, rassure-t-il. Et il ne s’agit pas de manger des blattes et
des grillons», comme en Asie où ces petits insectes sont à la gastronomie locale ce que l’olive verte est à l’apéro en Provence : une institution. Car, comme le précise le chercheur varois : « Si on fait griller ces insectes dans l’huile, ils perdent toutes leurs
qualités nutritionnelles. »
Des pâtes, des galettes, des gâteaux, des cookies...
Les premiers insectes qui devraient arriver sur le marché, selon Philippe Stéfanini, sont les vers de farine. « C’est un aliment durable exceptionnel qui en plus, va créer des emplois rapidement car la législation avance à grands pas, précise-t-il. Avec ça, vous faites tout, des pâtes, des galettes, des gâteaux, des cookies. » Et de nous mettre « au défi de
reconnaître s’il y a des insectes dedans ». L’avantage ? « En termes de protéines opératoires (B12), les vers de farine, c’est de la bombe ! » Il est tellement convaincu par le potentiel des insectes qu’il envisage
de proposer au Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) de Hyères de développer une formation en la matière d’ici les deux prochaines années.