Bientôt 200 suppressions de postes à Pimkie?
C’est un cadeau dont les salariés de Pimkie se seraient bien passés. La chaîne de prêtà-porter féminin va présenter à ses salariés un projet de suppressions de postes, le 8 janvier. Deux cents emplois seraient concernés. « Ils nous ont annoncé le 19 décembre en comité d’entreprise leur volonté de signer un accord de ruptures conventionnelles collectives. Aujourd’hui, il n’est pas imaginable que la CGT signe », a indiqué Valérie Pringuez (CGT), secrétaire du CE Pimkie PPP. Concrètement, une rupture conventionnelle collective, permise par la nouvelle loi Travail, est une rupture de contrat amiable nécessitant l’accord majoritaire des syndicats.
« Vent de panique »
Cette « annonce de procédure sans dire qui va être touché » a créé «unventde panique » parmi les salariés, assure Maley Upravan (FO). La direction de Pimkie entend « s’éviter plein de contraintes » en supprimant des postes de cette manière, déclare-t-elle. Si le projet est effectif, les salariés « vont payer des impôts plein pot sur leurs indemnités ». Des groupes de travail ont proposé la fermeture en 2018 de 81 magasins dont 20 en France, puis 40 autres en 2019 en Allemagne, « pays le plus touché », précise la secrétaire du CE. Pimkie international va finir l’année avec «untrou de 45 millions d’euros », dont « plus d’1 million pour la France », déficitaire pour « la première année », ajoute Maley Upravan. Les négociations vont durer un mois à compter de la présentation du projet en Comité central d’entreprise le 8 janvier.