Mario Amégée, un artiste au parcours atypique
Né au Togo, rien ne prédestinait Mario Amégée à devenir l’un des plus grands sculpteurs sur glace de son époque. Comme il s’en amuse, « la glace reste plutôt rare en Afrique ». Débarqué en France il y a trente ans, il entame des études dans le secteur de l’agroalimentaire. « En me promenant dans Paris, j’ai rencontré un sculpteur sur glace et j’ai eu la curiosité de faire un stage, pour essayer », se souvient-il. Mario travaille avec rigueur, s’investit dans son activité mais ne croit pas en un avenir fait de sculptures de glace. « À la fin de mon stage, mon chef m’avait dit que j’irais loin et que j’étais fait pour ça. J’avais du mal à croire que je pourrais vivre de ce métier ». Pendant un an, Mario se laisse une chance de dévier de sa trajectoire. « Je cogitais à en faire des nuits blanches. Puis un matin, je me suis décidé à frapper de nouveau à la porte de l’atelier qui m’avait accueilli. » L’ascension est alors fulgurante. Mario parcourt le monde et participe aux concours les plus prestigieux de la discipline. « Je suis allé en Chine, en Russie, au Canada. Mais l’endroit qui m’a le plus marqué, c’était un village mongol de Sibérie. Les enfants jouaient avec la glace comme si rien d’autre ne comptait. » Puis vint la consécration. « J’ai été champion du monde en Alaska en , et », sourit-il. Parmi ses faits d’armes les plus marquants, sa participation à l’inauguration des jeux Olympiques de Turin en ou encore le mariage du prince Albert II et de Charlène Wittstock le
juillet , qu’il a illuminé avec des reproductions d’animaux grandeur nature. Rien que ça !