Météo record sur les bords de la rade en
Nous nous en sommes régulièrement fait l’écho tout au long des douze mois précédents. Ceux-ci ont été secs et doux à l’extrême. Retour sur les faits climatiques marquants de l’année
Si vous faites partie de la (petite) caste des climato-sceptiques, cet article n’est pas pour vous. Ni pour Donald Trump, qui crie çà et là que le réchauffement est une invention scientifique et médiatique destinée à nous effrayer, quand bien même son propre cercle lui martèle le contraire… « Il est largement amorcé, et l’homme en est, pour les deux tiers, à l’origine », certifie Thierry Offre, climatologue à la barbe blanche chez Météo France à Aix-en-Provence, référent dans toute la région Paca. C’est ce qui explique en très grande partie cette intensification des phénomènes de sécheresse et ces fréquents pics de chaleur, records à la clé. Et en la matière, le cru 2017, a été exceptionnel, pour ne pas dire inquiétant.
Températures extrêmes à Toulon
Le Var a connu, entre le 11 et le 23 juin, un épisode de chaleur inédit. À la clé, des records absolus à Toulon (35,8°), Collobrières (37,1°) et Cuers (37,6°). Alors qu’il fait traditionnellement moins chaud à la rentrée, le mercure a de nouveau explosé le lundi 4 septembre à Hyères (36,5°) et dans la capitale du Var (34,9°). Là encore, il s’agit de records absolus. « C’est une situation qui conjugue plusieurs facteurs (anticyclone, dépression, vent, etc.) qui amènent à ces chaleurs », délivre, sans rentrer dans le détail technique, le climatologue.
Pas de précipitations, ou si peu…
Jamais il n’était tombé aussi peu d’eau sur la rade, d’aussi loin que les relevés pluviométriques
existent, c’est-à-dire depuis 1960 (voir l’infographie). 2015, 2016 et surtout 2007 furent parmi les années les plus sèches. Mais 2017 est définitivement rentrée dans les annales, avec 277 faméliques millimètres sur 365 jours. Autant dire une misère… Pour être encore plus clair : il y a eu 36 jours de pluie à Toulon, contre 58, en moyenne, sur les trente dernières années. L’été a été particulièrement sec, avec 0,6 mm de précipitations à Hyères en trois mois. Il n’est même pas tombé une goutte d’eau en juillet. À Bormes-les-Mimosas, le mois d’octobre a également été marqué par l’absence totale de pluie. Du jamais vu depuis 1973.
Ensoleillement normal
C’est tout le paradoxe de ces derniers mois. Malgré la chaleur, l’absence d’eau, la présence du vent et les incendies, le ciel n’a pas été plus bleu qu’il l’est habituellement. C’est ce qu’a noté Météo France. « On n’a pas d’outil de mesure dans le Var, mais à Marignane, qui est située à quelques dizaines de kilomètres, a connu un ensoleillement supérieur de 3 % à la normale. On peut considérer que c’est la même chose pour Toulon .» Avec un ensoleillement annuel frôlant les 3 000 heures, la ville préfecture du Var n’a rien à envier à qui que ce soit dans notre beau et vaste pays.