Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Labyrinthe politique

- C. C. C. C. C. C.

L’ECHAPPEE BELLE

De Paolo Virzì (Italie, France). Avec Helen Mirren, Donald Sutherland, Christian McKay. Durée :  h  Genre: comédie dramatique Notre avis :

L’histoire

L’amour qui unit Ella (Helen Mirren) et John Spencer (Donald Sutherland) est intact. Déterminés à échapper à l’hospitalis­ation, ils prennent la route à bord de leur vieux camping-car et mettent le cap sur Key West où se situe la maison d’Ernest Hemingway. Ils découvrent alors une Amérique qu’ils ne reconnaiss­ent plus.

Notre avis

Un road movie entre un octogénair­e perdant la mémoire et son épouse atteinte d’un cancer. L’idée a de quoi plomber… Pablo Virzi évite pourtant le piège du mélo et arrive à gratifier le spectateur de saynètes savoureuse­s. Le scénario demeure inégal car parfois construit sur de grosses ficelles, mais le duo Mirren/Sutherland rattrape bien des errements. Si bien que l’on prend plaisir à suivre leur dernière virée où les coups de gueules sont suivis de moments tendres. De Santiago Mitre (Argentine, Espagne, France). Avec Ricardo Darín, Dolores Fonzi, Erica Rivas. Durée :  h  Genre : drame Notre avis :

L’histoire

Au cours d’un sommet rassemblan­t l’ensemble des chefs d’état latino-américains dans un hôtel de la Cordillère des Andes, Hernán Blanco (Ricardo Darín), le président argentin, est rattrapé par une affaire de corruption impliquant sa fille. Alors qu’il se démène pour échapper au scandale qui menace sa carrière et sa famille, il doit Genre : action Notre avis :

L’histoire EL PRESIDENTE

aussi se battre pour conclure un accord primordial…

Notre avis

Qu’il interprète un flic à la retraite confronté à son passé (Dans ses yeux), un ingénieur expert en explosifs qui gère ses problèmes avec l’administra­tion d’une manière pétaradant­e (Les Nouveaux sauvages), un acteur atteint du cancer renouant avec son meilleur ami avant de partir (Truman) ou plus récemment, un pilote de la dictature militaire en quête de rédemption (Koblic), Ricardo Darín brille toujours par son excellence. Et force est de constater que le costume de président lui sied à merveille. Une partition d’équilibris­te durant laquelle il passe sans cesse et souvent dans la Tête brûlée, accro aux sensations fortes, Tony (François Civil) ne vit que pour une seule chose : devenir pilote profession­nel de moto superbike. Jusqu’au jour où il découvre que la mère de son fils (Manon Azem) est liée à la pègre manouche. Seule issue pour la sortir de cet engrenage : mettre ses talents au service des truands. Pilote de circuit le jour, go-faster la nuit, Tony est plongé dans une spirale infernale qui le mène au bord de la rupture…

Notre avis

même scène, de la sphère privée à la sphère politique, avec les changement­s d’attitudes qui s’imposent. Dur puis doux, manipulant ou manipulé, dans l’ombre puis dans la lumière, son Hernán Blanco nous fait entrer au plus près de l’intimité des hommes de pouvoir. Il s’engouffre Des mafieux tatoués dans un bar louche. Une cité au bord de l’implosion dans un labyrinthe complexe brillammen­t mis au point par Santiago Mitre. Avec maîtrise, le cinéaste n’hésite pas à laisser planer des zones obscures sur le passé de son personnage énigmatiqu­e ni à lorgner vers le thriller. Alliances, coups bas, stratégies à tiroirs représenté­e de manière caricatura­le. Une sombre histoire de vol de drogue et de chantage au remboursem­ent. En accumulant les facilités, Burn out tombe dans la série B. La bonne nouvelle, c’est que le film s’assume en tant que tel et se moquerait et intérêts personnels se mélangent – presque – naturellem­ent dans les montagnes enneigées, lieu coupé du monde où quelques hommes en costards débattent de l’avenir de leurs pays marqués par les inégalités. presque de son scénario minimalist­e et de ses seconds rôles inexistant­s, simples prétextes à plonger le héros du jour dans de folles virées nocturnes. Sur sa bécane, lancée à plus de 250 km/h, Tony, auquel la valeur montante François Civil prête ses traits, aime l’adrénaline. La sensation de vitesse retransmis­e sur grand écran est palpable. Face à lui, en chef de gang, Olivier Rabourdin n’est pas en reste. Gérant son affaire comme une simple entreprise, ses petits discours, à prendre au second degré, apportent une touche d’humour à l’ensemble. D’où un film d’action viril à voir entre potes fans de deux roues. Le sujet étant finalement très peu abordé au cinéma, ils auront donc tort de faire la fine bouche devant cette occasion, aussi imparfaite soit-elle.

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