« Déjà dans notre match ! »
Le RCT se déplace à Brive avec l’espoir de s’imposer enfin à l’extérieur. Avant ce nouveau choc, Fabrice Landreau assure que les leçons toulousaines sont encore dans tous les esprits
Pour les coaches du RCT, la vie toulonnaise ne s’apparente pas souvent à celle d’un fleuve tranquille... Surtout lorsque les résultats ne sont pas tout à fait conformes aux attentes. Toujours en fragile équilibre au classement à l’aube de cette 15e journée, le RCT est aujourd’hui à la croisée des chemins et les Rouge et Noir abordent ce mois de janvier décisif, tant au niveau national qu’européen, avec l’espoir de basculer enfin et vraiment du côté des « winners ». Après un nouvel échec à Toulouse, Fabien Galthié comme Fabrice Landreau espèrent que ce deuxième déplacement consécutif sera le bon... Certes, Brive vient de renouer avec ses vertus guerrières et de réaliser une énorme prestation contre Montpellier (victoire 29-10), mais arrivé à mi-parcours de ce Top 14, il n’y a plus vraiment à tergiverser et le moment semble finalement assez propice pour le RCT.
« Parvenir à être plus constant »
Outre qu’il va enfin récupérer toutes ses forces derrière (Vermeulen est incertain devant), Toulouse lui a rappelé à ses dépens ce qu’il devait faire o une pas faire pour espérer gagner à l’extérieur. La semaine de travail qui a débuté dès mardi a donc été très studieuse. Et pas spécialement axée sur les problèmes de l’alignement entrevus dans la ville rose : « On n’a pas plus travaillé la touche que d’habitude. On a plutôt mis l’accent sur une forme de stratégie de jeu. Notre stratégie de tou- che n’a pas changé... On sait que c’est un secteur important mais pas plus que la mêlée, nos sorties de camp, nos coups d’envois. On ne peut rien négliger. Il faut juste parvenir à être plus constant sur ce match » a ainsi expliqué Fabrice Landreau en conférence de presse. Et le manager du RCT de préciser que tout le monde sait parfaitement ce qui l’attend à Brive dans un match « d’hiver » forcément rugueux : « Brive sort d’une grosse prestation contre Montpellier. Ça va être un match d’homme. Ce qu’il y a de bien, c’est qu’après Toulouse, on est déjà dans notre match. Les Toulousains nous ont imposé un gros défi physique. Ils ont monopolisé le ballon, nous ont infligé de grosses séquences. On a plié. On a réussi à ne pas rompre. On a malheureusement lâché le match sur quelques erreurs, sur les coups de pied, mais on a essayé d’être constants sur l’ensemble du match. Là aussi, on va avoir une grosse pression de la part des Brivistes. Ànous de ne pas commettre forcément les mêmes erreurs et de rentrer un peu plus tôt dans la rencontre... » Idéalement, il faudrait que le RCT parvienne à très vite inverser la pression pour tuer dans l’oeuf toutes les vélléi tés corréziennes : « Notre stratégie de jeu est surtout basée sur la conquête : essayer de mettre l’adversaire sur le reculoir et utiliser toutes les opportunités pour prendre des points. Ce sera un match ou les erreurs vont compter double » assure Landreau, tout en reconnaissant que son équipe n’a pas forcément fait tout ce qu’elle devait pour espérer l’em- porter la semaine dernière. « Les ambitions étaient là mais on a été pris à la gorge. On a été sur le reculoir avec beaucoup de possession toulousaine. On n’est peut-être pas assez allé les chercher en défense. On les a trop laissés jouer en avançant et on a pris des séquences importantes. On s’est retrouvé plusieurs fois sur notre ligne. Ils ont eu un excellent jeu d’occupation au pied que ce soit dans les angles ou dans les airs, on a été en difficulté là-dessus. On n’arrivait pas à mettre lamain sur le ballon. Ils ont su bien nous cantonner dans nos 22 m et on a eu toutes les difficultés pour en sortir, ce qu’on ne doit pas renouveler à Brive. »
« On a vraiment besoin de basculer »
Si 2017 n’a pas complètement répondu à ses attentes, surtout à l’extérieur où le RCT ne s’est imposé que deux fois sur le fil (au Stade Français et à Trévise), Fabrice Landreau compte bien passer la vitesse supérieure dès ce mois de janvier : « Il faut être plus réguliers, plus constants... On a eu des possibilités cette année mais on n’arrive pas à faire basculer les rencontres. J’espère qu’on y arrivera en 2018. On est l’équipe qui a ramené le plus de bonus (9). On n’est pas loin et on a vraiment besoin de basculer » insiste le coach, l’espoir chevillé au corps avant ce premier rendez-vous de l’année. Espérons donc que ses voeux soit exaucés dès ce week-end, car, « après l’heure » comme a rappelé récemment Mourad Boudjellal, souvent « ce n’est plus l’heure »...