Des douze prochains mois
élection couperet pour Donald Trump… Petite sélection subjective des grands rendez-vous à venir : À l’étranger, une année très riche en élections clefs
Les 50 ans de la disparition du sous-marin Minerve au cap Sicié, dans le Var (27 janvier) ; les70ansdel’assassinatdeGhandi(30janvier); les 20 ans de celui du préfet Erignac (6 février) ; les50ansdeceluideMartinLutherKing(4avril); les 70 ans de la proclamation de l’État d’Israël (14 mai) ; les 20 ans des 35 heures (19 mai) ; les 10 ans du décès d’Yves Saint Laurent (1er juin) ; les 20 ans de la création de la Cour pénale internationale (17 juillet) ; les 50 ans de l’arrivée de la publicité à la télévision française (1er octobre) ; les 60 ans de la Ve République (4 octobre) et de l’élection du général de Gaulle à la présidence (21 décembre) ; les 100 ans de la mort de GuillaumeApollinaire (9 novembre) ; les 30 ans de la création du RMI (1er décembre) ; les50ansdelamissionApollo8,lorsdelaquelle des hommes virent pour la première fois par eux-mêmes la face cachée de la Lune (21 décembre). En dehors de l’Hexagone, 2018 sera particulièrement riche en événements politiques, avec notamment de nombreux scrutins d’importance.
USA : le début de la fin pour Trump ?
Ne serait-ce que du fait des midterms , autrement dit les élections de mi-mandat au
(MaxPPP/EPA) Congrès américain. Extrêmement attendues par les Démocrates depuis l’élection de Donald Trump (photo), elles auront lieu le 6 novembre prochain et verront le renouvellement de l’ensemble de la Chambre des représentants (435 sièges) et un tiers du Sénat (soit 33 sièges). Sur le papier, l’outrancier président américain pourrait ainsi se voir pieds et poings liés par un Congrès qui lui serait hostile… et même susceptible de tenter une procédure de destitution (impeachment) : c’est, du moins, l’espoir qu’entretiennent ses opposants. Autant dire que quel qu’en soit le résultat, des midterms dépend l’avenir politique du richissime homme d’affaires. Et, avec lui, celui des États-Unis.
Premières élections post-Farc en Colombie
Mais les USA ne sont pas le seul pays où des élections historiques se dérouleront. La Colombie connaîtra une année chargée avec une présidentielle le 20 mai (1er tour) et le 17 juin (2nd tour), et des législatives le 11 mars. Celles-ci seront particulièrement symboliques puisqu’y participeront des candidats de la Force alternative révolutionnaire commune (Farc), soit le parti issu des anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, aussi). L’accord signé avec les autorités, le 24 novembre 2016, avait mis fin à 53 ans de conflit armé.
Présidentielles en Russie, en Égypte, au Venezuela et au Brésil
Plusieurs autres pays remettront aussi en jeu cette année la magistrature suprême.
(MaxPPP/EPA) Il n’y a guère de doutes sur le fait que Vladimir Poutine (photo) se maintienne au pouvoir en Russie (18 mars et 6 avril… si un second tour était nécessaire), tout comme alSissi en Égypte (31 mai). Et au Venezuela, Nicolas Maduro (photo) semble également d’autant mieux parti pour rester en fonctions le (AFP)
23 décembre prochain… qu’il a annoncé que les principaux partis d’opposition seraient exclus du scrutin, car ils avaient boycotté les dernières élections municipales. Reste que cette consultation pourrait être l’occasion de nouveaux troubles à l’issue imprévisible, dans un pays où 2017 a été émaillée de violents affrontements. Plus incertain encore est le cas du Brésil. La présidentielle, qui s’y déroulera les 7 et 28 octobre en même temps que l’élection des parlementaires et des gouverneurs des États, s’annonce imprévisible. Avec notamment la candidature de Lula (photo), qui avait gouverné le pays de 2003 à 2011… mais est englué dans le scandale de corruption ayant amené à la destitution en 2016 de sa successeur, Dilma Roussef, et pour lequel il a été condamné à plus de 9 ans de prison. Mais l’actuel chef de l’État, Michel Temer, est lui-même accusé de corruption. (AFP)
Italie : les retours de Renzi et de Berlusconi
(AFP) (AFP) Incertitude également en Italie ,oùles législatives se tiendront le 4 mars. Le visage du Parlement, dont le dernier renouvellement remonte aux 24-25 février 2013, devrait être largement bouleversé, car la réforme électorale votée l’an dernier prévoit une très large dose de proportionnelle. Le score du populiste Mouvement 5 étoiles (M5S) sera regardé de très près par les observateurs internationaux… Mais aussi celui, là aussi, d’un « revenant » politique: l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi (photo), dont la formation Forza Italia s’est alliée pour l’occasion avec les souverainistes de la Ligue du Nord et de Fratelli d’Italia. À gauche, le Parti démocrate sera lui mené par un autre ex-président du Conseil : Matteo Renzi (photo), qui avait cédé sa place en 2016 à Paolo Gentiloni après la victoire du «non» au référendum sur son projet de réforme constitutionnelle.
A Cuba, la fin de l’ère Castro
Enfin, l’année sera marquée par un autre rendezvous politique de premier
(AFP) plan: après dix ans au pouvoir (il avait succédé à son frère Fidel le 24 février 2008), Raul Castro (photo) passera la main à Cuba le 22 avril. L’aboutissement d’un long processus entamé il y a plusieurs mois, et qui se poursuivra par des législatives à une date encore indéterminée en février; les députés éliront ensuite un nouveau Conseil d’État le 19 avril .Le numéro deux de l’actuel gouvernement, Miguel DiazCanel, est fortement pressenti pour lui succéder. Hautement symbolique, son départ marquera la fin de près de 60 ans de mainmise absolue des Castro sur l’île, même s’il devrait rester à la tête du tout-puissant Parti communiste jusqu’en 2021.
Et aussi… LégislativesenHongrie,22avril;présidentielle en République tchèque, 12-13 janvier; élections nationales à Monaco, 11 février.