Immigration: Matignon reçoit les associations
Marseille : deux adolescents blessés à coups de couteau par un camarade dans leur lycée
Deux adolescents ont été blessés au couteau hier dans leur lycée à Marseille par un de leurs camarades, qui a été interpellé et placé en garde à vue. Le pronostic vital des blessés, transportés à l’hôpital Nord, n’est pas engagé.
La piste Nordahl Lelandais examinée dans la disparition de deux adolescents dans le Gard
Des investigations vont être lancées pour étudier une éventuelle responsabilité de Nordahl Lelandais, principal suspect dans l’affaire de la petite Maëlys, dans deux disparitions ayant eu lieu dans le Gard : Lucas Tronche, ans, à Bagnols-sur-Cèze en , et Antoine Zoia, ans, en .
Très remontées contre la politique migratoire du gouvernement qu’elles viennent d’attaquer au Conseil d’État, les associations ont été reçues hier par le Premier ministre sur le projet de loi «Asile et immigration», qui fait des vagues jusque dans les rangs de la majorité. La réunion rassemblait notamment les ministres Gérard Collomb (Intérieur) et Jacques Mézard (Logement), ainsi qu’une trentaine d’associations, de la Ligue des droits de l’homme jusqu’à Médecins du monde en passant par Emmaüs et le Secours catholique.
Le Conseil d’Etat saisi
Annoncée fin décembre, lorsque Édouard Philippe avait repris en main le dossier du recensement des migrants dans les centres d’hébergement d’urgence, elle s’inscrit sur fond de polémique autour de la politique migratoire du gouvernement. Quelques heures auparavant, plus de vingt associations actives dans l’hébergement et l’aide aux étrangers ont saisi le Conseil d’État pour obtenir la suspension en urgence de la circulaire du 12 décembre organisant ce recensement. Au coeur des critiques : le « véritable tri » organisé, selon leur référé auprès du Conseil d’État, par la circulaire qui permettrait d’«utiliser» l’hébergement d’urgence pour «faciliter» l’éloignement du territoire. Les plaignants dénoncent ainsi l’envoi d’«équipes mobiles» de fonctionnaires dans les centres, mesure «dénuée de base légale», «parfaitement contraire aux droits et libertés» ,etqui «porte une atteinte grave et immédiate» aux associations et à leur action. La démarche en urgence des associations s’accompagne d’une requête au fond – qui ne sera pas tranchée avant plusieurs mois – au nom d’une «atteinte au droit inconditionnel à l’aide d’urgence». Pour les associations, il s’agit certes d’obtenir «la réécriture de la circulaire», mais aussi de « donner un coup de pression » sur l’ensemble de la politique migratoire, a expliqué Florent Gueguen, de la Fédération des acteurs de la solidarité.
« La politique la plus dure depuis Sarkozy »
Le projet de loi, dont les grandes lignes ont été transmises aux associations mercredi, a été conçu pour équilibrer fermeté de la lutte contre l’immigration irrégulière et amélioration de l’accueil des réfugiés. Mais les éléments communiqués «ne nous rassurent pas», avec «essentiellement des mesures répressives ou de coercition», a-t-il déclaré. Sur ce sujet traditionnellement polémique, les critiques se sont poursuivies hier à gauche, Benoît Hamon dénonçant sur RTL le discours du gouvernement qui « prétend être humain » et «a la politique la plus dure depuis Nicolas Sarkozy». Avis contraires à droite : Emmanuel Macron « va afficher de la fermeté et en réalité réaliser très peu d’actes», a affirmé Geoffroy Didier, le secrétaire général délégué de Les Républicains, en déplorant sur franceinfo une «faiblesse manifeste» sur la maîtrise des flux migratoires.