Scarlets, nous voilà
Le RCT a décroché hier une victoire bonifiée qui n’a jamais souffert de contestation. Rassurant et même encourageant avant d’aller au Pays de Galles
Mission accomplie sous la pluie, hier, à Mayol, pour les hommes de Fabien Galthié. Prochain défi : les Scarlets chez eux, le janvier. Les Rouge et Noir abordent la suite de la compétition en tête de la poule.
Un échec à Mayol était hier si improbable qu’il n’y avait bien sûr aucune forfanterie dans les commentaires toulonnais d’après-match. Juste le sentiment du devoir accompli et déjà un autre rendez-vous en tête... Mais les Rouge et Noir peuvent quand même se réjouir de nombreux motifs de satisfaction après cette victoire bonifiée, nette et sans appel (36-0) face à Trévise.
Concentrés et pragmatiques...
Outre qu’elle les place dans les meilleures conditions d’un point de vue comptable avant d’aller chercher à
RCT - TRÉVISE : -
A Toulon (stade Mayol), Toulon bat Trévise 36 à 0 (10-0). Temps : pluvieux. Terrain : moyen. Spectateurs: 13489. Arbitre: Luke Pearce (Angleterre). Pour Toulon : 5 essais Belleau (8), Tuisova (44, 57), Bastareaud (53), Bonneval (68) ; 4 transformations Belleau (9, 45, 53), Trinh-Duc (69) ; 1 pénalité Belleau (39).
TOULON : Bonneval – Tuisova (Pietersen, 61), Bastareaud (cap.), Radradra, Ashton – (o) Belleau (Trinh-Duc, 67), (m) Escande (TillousBorde, 64) – Lakafia, Vermeulen (Suta, 64), Monribot (Fernandez Lobbe, 56) – Taofifenua, Kruger – Van der Mervwe (Setiano, 56), Guirado (Etrillard, 59), Frésia (Chiocci, 56).
TRÉVISE : Sperandio – Benvenutti, Morisi (Allan, 59), Brex, Ioane – (o) McKinley, (m) Gori (Bronzini, 69) – Negri, Barbieri (cap.) (Barbini, 61), Ruzza – Fuser (Zanni, 21), Herbst (Lazzaroni, 41) – Riccioni (Pasquali, 29), Faiva (Baravalle, 41), De Marchi (Traore, 41).
arracher leur qualification chez les Scarlets, elle a été acquise avec assez de rigueur et de sérieux pour faire gonfler leur capital confiance. Et si la manière a en partie été douchée par la pluie qui les a empêchés de développer un jeu plus ambitieux, la façon leur a permis d’assurer leur succès avant même l’heure de jeu... Pour avoir réussi à prendre le taureau italien par les cornes dès l’entame en le poussant déjà dans ses retranchements, les hommes de Galthié ont logiquement été récompensés par un premier essai de Belleau entre les poteaux sur le premier temps fort de la partie (7-0, 7e).
Concentrés, pragmatiques, les Rouge et Noir ne pouvaient mieux ouvrir les hostilités. Mais quelque peu obnubilés par la volonté de très vite doubler la mise pour se rapprocher du bonus offensif, ils n’ont pas réussi à enfoncer le clou dans la foulée. Malgré leur mainmise sur le jeu, les partenaires de Bastareaud ont alors gâché une paire d’occasions (essai refusé à Taofifenua à la 21e, jeu au pied trop profond d’Ashton à la 29e) pour se retrouver encore sous la menace des Trévisans avant la mi-temps. Preuve du léger doute qui commençait à naître de leurs nombreuses approximations, et notamment de quelques touches mal négociées, Belleau choisit alors d’assurer trois points de plus sur pénalité plutôt que d’aller en pénaltouche (10-0, 39e). Une fois encore, ces coriaces Transalpins allaient-ils finir par arriver à se relancer dans un match qui aurait déjà dû leur échapper ? La question ne resta pas longtemps en suspens.
Déjà tourné vers les Scarlets
Dès la 43e, Tuisova, à la réception d’un ballon aérien, se rappela au bon souvenir des supporters toulonnais. Prise d’intervalle, accélération et le Fidjien, qu’on disait grippé, laissait la défense italienne dans sa trace pour remettre le RCT sur la bonne voie (17-0, 44e). Il n’en fallait pas plus pour libérer de nouveau ses coéquipiers revenus sur le pré avec l’intention de resserrer un peu leur jeu pour achever leur travail de sape. Exemplaire comme souvent cette année, Mathieu Bastareaud s’illustra alors à son tour en conduisant un maul jusque dans l’en-but italien (24-0, 53e) avant que Josh, bien servi en bout de ligne par son pote Radradra, ne remette le couvert, non sans avoir catapulté deux Italiens hors du jeu (29-0, 58e). L’affaire était donc pliée avant même l’heure de jeu et le bonus offensif désormais en poche, le RCT n’avait plus qu’à gérer tranquillement sa fin de rencontre. Déjà tourné vers le match capital chez les Scarlets, la semaine prochaine, le staff profitait de ce véritable luxe pour coacher tous azimuts au moment où Trévise essayait de réagir un peu. Mais le RCT, dont une des caractéristiques de la saison est le manque de constance, n’était pas prêt à retomber dans ses errements après une prestation aussi bien construite et maîtrisée. Soucieux de ne rien lâcher, Mathieu Bastareaud se chargea donc de finaliser le travail en offrant un nouvel essai sur un plateau, le cinquième,e à Hugo Bonneval (36-0, 68 ). Et toute l’équipe mit pour finir un point d’honneur à préserver ce large succès en laissant les Italiens à zéro... Du bon boulot !