En trois jours, il s’en prend deux fois à des contrôleurs de train
« C’est vrai, j’ai un problème avec l’autorité. » D’une voix grave, S. O., ans, se confond en excuses. Il faut dire que le jeune homme joue gros devant la barre du tribunal. Lui, qui a été élevé par l’assistance publique, souhaite intégrer l’armée et suit pour cela une formation dans un internat de Marseille. Le janvier, il est placé en garde à vue, après avoir invectivé et bousculé un contrôleur SNCF en gare Saint-Charles. Le lendemain, alors qu’il quitte la cité phocéenne pour rentrer chez lui, un nouvel incident éclate. Comme il n’a pas de billet, le contrôleur lui intime de descendre en gare de Toulon. Une fois sur le quai, le jeune, au casier vierge, multiplie insultes et menaces à l’encontre de deux agents SNCF. « Vous insultez, menacez et assénez un coup de poing à l’un des contrôleurs », relate la présidente du tribunal. Le prévenu conteste une partie des faits, mais reconnaît qu’il a « manqué de sang-froid ». Pas de quoi émouvoir le représentant du parquet Amed Chafai, qui partage avec le tribunal ses expériences ferroviaires. « J’ai souvent pris cette ligne entre Marseille et Toulon. À certains moments, les gens ont peur. Personne ne paye son billet, et lorsqu’il y a des incidents, les trains doivent parfois s’arrêter. Des gens arrivent en retard au travail à cause de ces énergumènes. C’est une honte ». Le procureur réclame mois de prison ferme. « Ce n’est pas non plus la diligence du Far-West ou le train de la peur », relativise l’avocat de S. O., s’appuyant sur l’expérience de ses « deux beaux-frères qui travaillent à la SNCF ». Le défenseur confirme que son client a « besoin d’autorité. Pour cela, il n’y a pas de meilleure école que l’armée ». Le tribunal adresse « un avertissement » au jeune homme, au casier vierge jusque-là : mois de prison avec sursis. Il devra en outre indemniser les agents. rébellion. A h le même jour, il réapparaît dans les radars de la Justice pour une infraction routière. La police municipale de Six-Fours intervient après qu’un véhicule a heurté un panneau de signalisation. La trajectoire en zig zag de la voiture ne laisse guère de doutes sur l’état du conducteur. De fait, le test d’alcoolémie pratiqué ressort un taux d’, grammes dans le sang. « A midi j’ai mangé. Bien entendu, je me suis alcoolisé », a indiqué, fataliste, ce SDF de ans. « Alors, pour vous, prendre un repas, ça veut dire alcoolisation ? », interroge la juge. « Beeeeh, pratiquement... », reconnaît l’accusé. « J’ai tout essayé pourtant : alcooliques anonymes, cures, cachets... Ça ne marche pas » Outre ses problèmes d’addiction, le prévenu a déjà un casier chargé, avec quatorze condamnations en vingt ans, principalement pour des affaires de violence. « On ne va pas reprocher à un malade de ne pas arriver à se soigner », a plaidé son avocat, Maître Leardo. « Vous avez un casier qui ne permet plus de fantaisies », a tranché la présidente du tribunal. L. L. écope de huit mois de prison ferme, avec maintien en détention.
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