Stéphane Turk, le bijoutier de Nice: «Ce qui m’importe c’est la vérité»
«Ce 11 septembre 2013 devait être un jour ordinaire. Ce jour-là Stéphane Turk ne devait même pas être à sa boutique », plaide Me Franck de Vita, l’avocat du bijoutier de Nice. C’était sans compter sur ce tragique destin qui a pris la vie d’Anthony Asli, 19 ans, mortellement touché dans le dos tandis que son complice prenait la fuite en scooter. Le second braqueur présumé de la bijouterie la Turquoise, dans le quartier de la gare à Nice, comparait depuis hier devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence. En première instance Ramzy Khachroub avait été condamné à 15 ans de réclusion pour sa participation dans ce vol à main armée qui a si mal tourné. Pourtant ce jeune carrossois continue de clamer son innocence.
Hier témoin, en mai accusé
Sa version des faits a toutefois changé vendredi, au premier jour de ce second procès. Il reconnaît avoir aidé à passer le scooter à l’eau de javel à son retour du braquage, mais refuse toujours d’endosser le rôle du conducteur. À la barre de la cour d’appel, le bijoutier n’est toujours pas en mesure d’identifier formellement cet homme au visage dissimulé sous un casque qui l’aurait agressé ce jour-là. Stéphane Turk était appelé comme témoin hier. Mais en mai prochain, ce sera lui qui comparaîtra en tant qu’accusé. Et pour le meurtre d’Anthony Asli, il encourra alors «30 ans de réclusion », rappelle son avocat. « Mais aujourd’hui il attend de vous lui disiez si ce sont eux [Ramzy Khachroub et un second complice présumé relaxé en première instance] qui ont détruit sa vie.» Car selon Me de Vita, Stéphane Turk est mort lui aussi ce 11 septembre 2013. À cause de cet emballement médiatique, il n’est plus aujourd’hui que le bijoutier de Nice. »
« Je n’ai pas voulu tuer »
Avant de reprendre la région Rhône-Alpes où il a été contraint de s’exiler, Stéphane Turk consent à dire quelques mots. Il affirme n’avoir « jamais eu l’intention de tuer ». « J’ai tiré instinctivement. Parce que j’avais peur. » Le bijoutier évoque cet employé d’Air France qui quelques jours plus tôt avait été abattu par les braqueurs qu’il avait voulu poursuivre. Il évoque aussi les coups qu’il a reçus lors de son agression qui a duré 2 minutes 43. « J’avais la tête qui tournait.» «Je ne suis pas un criminel », martèle cet homme de 72 ans qui «attend le procès », l’autre procès, avec impatience. « Pour que ça finisse. » Qu’il puisse peut-être retrouver sa vie. Sa ville : « Nice c’est chez moi, j’y suis installé depuis 1983 ». Il n’y revient qu’à de rares occasions : «La dernière fois, c’était pour l’anniversaire des petits enfants. Ils me manquent, souffle ce père de cinq enfants qui, depuis le drame, « vit seul ». « Il n’y a que ma fille qui m’a rejoint. Elle a dû arrêter la fac de droit à Nice… » « Elle a été menacée », précise Me de Vita. « C’est comme ça, je ne me plains pas » souffle quant à lui Stéphane Turk qui dit n’attendre plus qu’une chose : «La vérité, qu’elle soit bonne pour moi… Ou mauvaise. » Ce sera cette fois encore à la justice d’en décider, en mai, devant la cour d’assises de Nice.
postes de plus dans les écoles du Var à la rentrée
Plus de profs pour les écoles à la rentrée prochaine. En septembre , postes supplémentaires ont été alloués à l’académie de Nice par l’État. C’est moins que l’année dernière où notre territoire s’était vu attribuer postes. La « faute » à la démographie puisqu’on attend élèves de mois sur l’académie ( de plus dans les Alpes-Maritimes mais de mois dans le Var). Sur les postes, reviendront aux écoles deu , au Var, a officiellement tranché le comité technique académique (CTA) qui s’est tenu hier. Des postes qui iront à l’enseignement du premier degré, priorité actuelle de l’Éducation nationale.