La nouvelle plateforme post-bac est lancée
La nouvelle plateforme d’inscription pour les études post-bac, « Parcoursup», a été lancée hier par le gouvernement. Sans totalement apaiser les craintes d’une sélection déguisée à l’université qui pourrait, de nouveau, laisser de nombreux jeunes sur le carreau. «Notre objectif n’est pas de dissuader de s’inscrire dans l’enseignement supérieur, mais de faire en sorte que chaque lycéen qui s’inscrit réussisse», a tenté de rassurer le Premier ministre Édouard Philippe, accompagné du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et de la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal.
Du janvier au mars
Les futurs bacheliers peuvent se familiariser avec le nouvel outil, mais ils ne pourront s’inscrire et commencer à rentrer leurs voeux qu’à partir du 22 janvier, et jusqu’au 13 mars. Parmi les principales nouveautés : un maximum de 10 voeux (contre 24 l’an dernier), et pas de classement. Les réponses des établissements tomberont au fil de l’eau, à partir du 22 mai. Mais surtout, le candidat va devoir répondre aux « attendus» des universités – compétences et connaissances requises pour suivre une filière donnée. Les établissements d’enseignement supérieur auront accès aux notes du lycéen en 1re et terminale, aux appréciations des professeurs et à l’avis du conseil de classe sur son projet d’orientation, des éléments rassemblés dans un document baptisé « Fiche avenir ». Le lycéen pourra aussi écrire sur la plateforme quelques lignes expliquant les raisons de son choix. S’il ne remplit pas les attendus, le candidat devra suivre un parcours d’accompagnement défini par la fac, sous peine d’être refusé.
« La tâche est immense »
Ce dispositif vise à réduire le taux d’échec en première année de fac (environ 60%) et éliminer le tirage au sort mis en place par le système APB lorsqu’une filière libre d’accès comptait plus de candidats que de places. « Personne ne doit être laissé sur le bord du chemin et la tâche est immense, car les résultats ne sont pas bons» ,a prévenu Édouard Philippe. Les universités proposeront 22 000 places supplémentaires (toutes filières confondues) à la rentrée 2018, qui s’ajouteront aux 130 000 places non pourvues l’an dernier en fin de procédure APB, faute d’adéquation entre les voeux des candidats et l’offre dans l’enseignement supérieur.