Belloubet fait « dix propositions » aux gardiens de prison en colère
Face à la colère des gardiens de prison après une succession d’agressions, la ministre de la Justice a fait, hier, «dix propositions » pour Vendinle-Vieil, promettant effectifs et sécurité dans cet établissement où trois surveillants ont été blessés par un détenu djihadiste. « Je me suis engagée à revenir dans deux mois très précisément, c’est-à-dire le vendredi 16 mars, pour mesurer avec vous si ces propositions ont réellement pris corps », a affirmé Nicole Belloubet devant la presse, après s’être entretenue à l’intérieur de la prison avec les organisations syndicales et les surveillants blessés jeudi dernier. Accueillie vers 9 h 15 à Vendin-le-Vieil par une Marseillaise hostile des personnels réclamant des moyens, la garde des Sceaux s’est engagée dans l’après-midi à « aller vers un accroissement des effectifs des personnels d’encadrement », à étudier les transferts « d’un certain nombre de détenus » et à proposer des formations pour les surveillants.
Poursuite de la grève
« Je me suis engagée également à ce que pour l’établissement, [concernant] le quartier d’évaluation de la radicalisation qui ne sera mis en place que dans deux mois, un nouveau dialogue soit établi avec la direction », a-t-elle ajouté. Le mouvement est cependant reconduit aujourd’hui dès 6 h selon FO. La démission du directeur de l’établissement lundi n’a pas apaisé la colère des organisations syndicales, qui réclamaient d’urgence des mesures de sécurité et une prise en charge adaptée des détenus au profil terroriste. L’Ufap-Unsa Justice, syndicat majoritaire, et la CGT Pénitentiaire étaient reçus à partir de 18 h 30 à la Direction de l’administration pénitentiaire pour discuter de leur « plateforme revendicative définie en commun », pour revaloriser un métier qui n’attire « plus personne ».