Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le médical au coeur du jeu

Prise en charge rapide des blessées, visite médicale précontrac­tuelle, prévention... Toulon/SaintCyr a décidé cette saison de donner plus de moyens financiers et humains au secteur médical

- VINCENT WATTECAMPS

C’est devenu une habitude. Chaque lundi depuis juillet, entraîneur­s et joueuses du Toulon/Saint-Cyr Var handball jettent un oeil attentif au tableau de bord mis en place par le staff médical. Y apparaisse­nt les joueuses aptes, les blessées longue durée, les petits bobos... Un état des lieux clair et précis des forces en présence, premier changement notable depuis l’arrivée du docteur Jean-Jacques Raymond à la tête du secteur médical du TSCV.

« Au-delà du cahier des charges de la Ligue »

Priorité numéro une des présidente­s Jeanne-Marie de Torres et Perrine lors de la dernière intersaiso­n, l’organisati­on médicale du club a été revue dans sa globalité pour répondre aux exigences du haut niveau. « C’est une obligation si nous souhaitons retrouver des résultats sportifs positifs dans le futur, déclarent-elles. Aujourd’hui, nous allons au-delà du cahier des charges imposé par la Ligue. Le médical est un rouage essentiel dans le bon fonctionne­ment d’un club. Désormais, en cas de blessure, la joueuse - qu’elle soit de l’équipe première ou du centre de formation - est prise en charge dans la journée par un interlocut­eur unique. Le diagnostic est établi rapidement et la blessée est dirigée vers le service adéquat de l’hôpital Sainte-Musse. C’est une vraie innovation pour nous. » Pour réussir à mettre en place ce système, le TSCV devait trouver quelqu’un avec une parfaite connaissan­ce du monde sportif, capable à la fois d’anticiper les éventuelle­s blessures et d’accompagne­r les joueuses lors de leur parcours médical. Jean-Jacques Raymond, passé notamment par le RCT, est celui-ci. « J’ai accepté ce poste, en accord avec ma direction à l’hôpital, car il y a selon moi un enjeu de santé publique. Les présidente­s ont compris la nécessité dans un sport comme le handball, qui est le plus accidentog­ène chez les féminines, d’avoir un staff médical étoffé. Aussi bien pour la prévention que pour l’analyse et le traitement d’une blessure. » Entouré du médecin Didier Demory, du kinésithér­apeute Lucas Sepulcre - qui suit les ReBelles également à l’extérieur - et de l’ostéopathe Laurent Bonnet, Jean-Jacques Raymond aiguille, donne son avis et, parfois, tranche. En toute autonomie. Et en toute confiance avec le club. « Si j’estime qu’une joueuse ne peut pas jouer car son intégrité physique pourrait être en danger, j’en informe le staff technique et elle ne jouera pas. Cela fait partie du deal passé avec le TSCV. Surtout quand on voit la gravité des blessures que peut engendrer la pratique au haut niveau du handball, entre les ligaments, les fractures... » Mais le rôle du staff médical ne s’arrête pas là. Désormais, et c’est également une nouveauté à Toulon/Saint-Cyr, chaque recrue éventuelle doit passer une visite médicale complète avant de signer son contrat. L’objectif est d’éviter d’engager, comme cela a pu être le cas dans le passé avec Silvia Pinheiro par exemple, une joueuse déjà blessée. Mais le médecin référent ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Travaillan­t actuelleme­nt à la reconducti­on de la convention liant le TSCV à l’hôpital SainteMuss­e, il avance quelques pistes pour les mois à venir : « La différence se fait souvent sur des détails. Là, par exemple, j’aimerais bien que les filles puissent avoir à leur dispositio­n des serviettes rafraîchis­santes à la mi-temps. On va aussi travailler sur la diététique. Le prochain point concernera la préparatio­n mentale. » Bien dans leur tête et dans leur corps, les ReBelles pourront alors exprimer leur meilleur sur les parquets.

Diététique et préparatio­n mentale

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(Photo Frank Muller) Les joueuses profession­nelles (ici Jessy Kramer) et celles du centre de formation bénéficien­t depuis cet été d’un nouveau dispositif médical.

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