Un nouveau souffle
On est le 30 octobre dernier. Slavisa Djukanovic, termine son entraînement avec son club du Pays d’Aix. « Une séance basique », selon l’ancien gardien emblématique de SaintRaphaël. Trente, quarante minutes de travail dans la cage, des étirements, et puis plus rien. « Micha » est victime d’un malaise cardiaque et ne se réveille que trois jours plus tard, dans l’hôpital de Marseille où il avait été transféré. Fin décembre, le géant serbe est déjà sur pied. Sans séquelle et toujours avec le grand sourire qui le caractérise.
Trois jours de coma artificiel
Ce qu’il reste de ce lundi? « Pas grand-chose. » Il essaie de raconter : « Je m’allonge sur le parquet pour commencer à m’étirer puis quand je ferme les yeux... plus rien. Je me suis réveillé à l’hôpital, trois jours après avoir été plongé dans un coma artificiel. J’étais surpris, je me suis demandé ce que je faisais là, mais ça allait. Quand j’ai ouvert les yeux, mon fils (âgé de 7 ans, Ndlr) a demandé si on pouvait enfin manger quelque chose ! » Si le natif de Belgrade ne perd pas son sens de l’humour, le ton redevient plus sérieux lorsqu’il s’agit d’aborder les deux femmes de sa vie : sa fille de 11 ans et sa femme, Jelena. La petite a tout compris et paraissait « vraiment triste ». Son épouse, elle, « est restée forte », bien que naturellement perturbée. « Quand le médecin conseille d’appeler la famille en Serbie pour qu’elle vienne, peut-être, me voir pour la dernière fois, ça fait forcément quelque chose... »
Un défibrillateur implanté à vie
Finalement, presque par miracle, le paternel s’en est sorti, sans véritable répercussion, si ce n’est un défibrillateur implanté, qu’il gardera à vie. Une situation cocasse sur laquelle Djukanovic plaisante encore : « Quand je rentre dans un magasin, ça sonne. Au début, les vigiles me demandaient ce qu’il se passait. Maintenant, ils me disent presque : “Prenez ce que vous voulez !” »