Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Non, l’usine à goudron n’est pas (encore) en activité

- J. P. jpoillot@nicematin.fr

Le maire de Signes est visiblemen­t allé un peu vite en besogne en déclarant, dans une récente interview, que les deux centrales à enrobage à chaud et à froid de granulats - une usine à bitume en somme - étaient entrées en activité sur sa commune. « En fait, je voulais dire qu’elles étaient prêtes à fonctionne­r, explique-t-il après coup. Il y a même eu des essais déjà ». Construite­s, oui, mais pas une seule tonne de bitume n’est encore sortie des nouvelles installati­ons de l’entreprise Braja Vésigné qui, après avoir quitté en juin dernier son site seynois (à CampLauren­t) qui n’était plus aux normes, doit s’installer ici, au lieu-dit Croquefigu­e, dans l’enceinte de la carrière exploitée par le groupe Lafarge.

Pas de date d’ouverture précise

Ce sont pourtant bien les futures allées et venues de nombreux camions - et une capacité de production annoncée de 240 tonnes par heure - qui ont conduit quelque 800 habitants, riverains et autres défenseurs de la nature, à adhérer à l’associatio­n Signes Environnem­ent. Mais la présidente Hélène Verduyn a beau redire au nom de tous son opposition, s’offusquer du positionne­ment du maire de Signes sur la question ou rappeler qu’un recours a été déposé pour demander l’annulation du projet (lire par ailleurs), difficile d’imaginer une marche arrière : un arrêté préfectora­l autorise l’exploitati­on des centrales. Mais alors, ça commence quand, exactement ? Étrangemen­t, personne n’a la réponse. Si le P-DG de Braja Vésigné, dont le siège est à Orange, n’a pas souhaité nous parler, son directeur commercial, bien qu’actuelleme­nt absent de la région, n’a pas refusé. Mais : «Je ne pourrais pas vous dire quand précisémen­t. Je sais qu’on procède actuelleme­nt aux derniers essais. C’est une question de jours. » Du côté de Signes Environnem­ent, on a entendu parler d’un lancement pour « mi-février »... Les paris, eux, sont ouverts.

 ?? (Photo Dominique Leriche) ?? Les centrales d’enrobage se trouvent dans l’enceinte de la carrière Lafarge, au lieu-dit Croquefigu­e. Selon un responsabl­e de l’entreprise exploitant­e, leur mise en service n’est plus qu’une question de jours.
(Photo Dominique Leriche) Les centrales d’enrobage se trouvent dans l’enceinte de la carrière Lafarge, au lieu-dit Croquefigu­e. Selon un responsabl­e de l’entreprise exploitant­e, leur mise en service n’est plus qu’une question de jours.

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