Non, l’usine à goudron n’est pas (encore) en activité
Le maire de Signes est visiblement allé un peu vite en besogne en déclarant, dans une récente interview, que les deux centrales à enrobage à chaud et à froid de granulats - une usine à bitume en somme - étaient entrées en activité sur sa commune. « En fait, je voulais dire qu’elles étaient prêtes à fonctionner, explique-t-il après coup. Il y a même eu des essais déjà ». Construites, oui, mais pas une seule tonne de bitume n’est encore sortie des nouvelles installations de l’entreprise Braja Vésigné qui, après avoir quitté en juin dernier son site seynois (à CampLaurent) qui n’était plus aux normes, doit s’installer ici, au lieu-dit Croquefigue, dans l’enceinte de la carrière exploitée par le groupe Lafarge.
Pas de date d’ouverture précise
Ce sont pourtant bien les futures allées et venues de nombreux camions - et une capacité de production annoncée de 240 tonnes par heure - qui ont conduit quelque 800 habitants, riverains et autres défenseurs de la nature, à adhérer à l’association Signes Environnement. Mais la présidente Hélène Verduyn a beau redire au nom de tous son opposition, s’offusquer du positionnement du maire de Signes sur la question ou rappeler qu’un recours a été déposé pour demander l’annulation du projet (lire par ailleurs), difficile d’imaginer une marche arrière : un arrêté préfectoral autorise l’exploitation des centrales. Mais alors, ça commence quand, exactement ? Étrangement, personne n’a la réponse. Si le P-DG de Braja Vésigné, dont le siège est à Orange, n’a pas souhaité nous parler, son directeur commercial, bien qu’actuellement absent de la région, n’a pas refusé. Mais : «Je ne pourrais pas vous dire quand précisément. Je sais qu’on procède actuellement aux derniers essais. C’est une question de jours. » Du côté de Signes Environnement, on a entendu parler d’un lancement pour « mi-février »... Les paris, eux, sont ouverts.