Cornet et la localisation
Les obligations de localisation, qui valent ses ennuis à la joueuse de tennis Alizé Cornet, sont jugées très contraignantes par les sportifs mais constituent un pilier indispensable de la lutte antidopage, récemment consacré par la justice européenne. Il est reproché à la Niçoise d’avoir manqué trois contrôles antidopage inopinés. Quelles sont les obligations d’une sportive, comme Alizé Cornet ? Pour permettre des contrôles inopinés hors-compétition, un sportif du « groupe cible » défini chaque année doit livrer sa localisation 24h/24. Plus particulièrement, d’après les règles de l’agence mondiale antidopage (AMA) le sportif doit préciser avant chaque trimestre un lieu où il sera disponible pour un contrôle, chaque jour, sur un créneau de 60 minutes. Il peut le faire par écrit ou sur la base de données électronique de l’AMA. S’il n’est pas présent sur ce lieu indiqué pendant le créneau donné, et s’il n’a pas prévenu son autorité antidopage, il est taxé d’un ‘‘no show’’ (non-présentation). Trois manquements en douze mois constituent une violation des règles antidopage sanctionnée par une suspension. Que risque Alizé Cornet ? Pour trois manquements aux contrôles dans les douze derniers mois, «la période de suspension sera de deux ans », suspension qui « pourra être réduite, au plus, de moitié, en fonction du degré de la faute du sportif », édicte le code de l’AMA.