« On souhaite les accompagner dignement jusqu’au bout »
Alain Rèche, directeur départemental d’Api Provence, gestionnaire du foyer de travailleurs migrants, fait le point sur ce dossier.
Qui seront les personnes accueillies ici ?
Cinquante migrants d’une moyenne d’âge de ans, qui sont actuellement à la résidence Les Pins où ils ne disposent que d’une chambre chacun, avec cuisine collective et pas d’ascenseur. Il s’agit de gens arrivés du Maghreb dans les années et , qui ont été sédentarisés par le chômage et pour qui le retour est devenu impossible. Comme ils ont travaillé de manière inégale, ils ont des retraites non complètes qui sont abondées par l’allocation de solidarité aux personnes âgées, laquelle n’est pas exportable. Beaucoup connaissent des problèmes de santé, après avoir travaillé dans le bâtiment, les travaux publics, l’agriculture. On souhaite donc les accompagner dignement jusqu’au bout.
Quel loyer vont-ils payer ?
C’est une redevance fixée par l’État selon le plafond APL et le financement du bâtiment. Ici, cela revient à environ euros par personne.
Et que deviendront ces appartements dans quelques années ?
Après le “départ” des vieux travailleurs, la résidence sociale accueillera du public précaire bénéficiant d’accompagnement jusqu’à leur autonomie. Des personnes adressées par les services et travailleurs sociaux… La durée de leur séjour sera adaptée à la nécessité de l’accompagnement, avant de les orienter vers le logement dit de “droit commun” quand ils auront atteint une forme d’autonomie.