Des travaux prévus malgré le “désengagement” de l’État
Le traditionnel débat d’orientation budgétaire a eu lieu à Bandol lors du conseil municipal, jeudi soir. Pour le maire, ce sont les efforts de gestion qui permettent d’éviter l’immobilisme
Àl’issue de la présentation, par la directrice financière de la ville, des orientations budgétaires de la commune pour l’année qui commence (lire ci-dessous), le maire Jean-Paul Joseph a livré son analyse de la situation : « Ce qu’on peut retenir, c’est l’ampleur du désengagement de l’État. 1,5 million de dotations de moins par rapport à 2013, ajouté à une augmentation de notre participation au FPIC (1) qui passe de 50000 en 2012 à 500 000 euros cette année… Vous voyez qu’entre la baisse des recettes et l’augmentation des dépenses du fait de l’Etat, l’impact sur les finances communales est lourd. » Ce constat devait lui permettre de souligner que «depuis 2014 (année de son élection, Ndlr), heureusement que des efforts considérables ont été faits par la commune, à la fois sur le chapitre des dépenses à caractère général – plus d’1,3 million depuis le début de la mandature – et sur la masse salariale. Il faut souligner l’augmentation de la taxe sur les résidences secondaires mise en place l’an dernier, ainsi que la hausse des taux d’imposition décidée par le préfet en 2015, mais ce ballon d’oxygène ne compense pas les décisions de l’État. »
Logements sociaux : la menace de pénalités lourdes
Dans le même genre de considération, le maire a confirmé sa volonté de ne «pas augmenter les taux d’imposition d’ici la fin de son mandat. C’est une certitude… sauf si on se prenait la pénalité de la loi SRU plein pot. On a déjà une augmentation prévue cette année. » Et de préciser : « On n’a pas encore le montant exact, mais on peut s’attendre à passer de 400 000 à un peu plus de 600 000 euros. Et le plafond maximal se situe aux alentours de 1,3 million! J’ose espérer que le gouvernement décidera de ne pas matraquer les collectivités à ce point. Une grosse incertitude demeure. » En conclusion, il a estimé que « les jours à venir ne sont pas roses… Mais les efforts fournis ces dernières années étaient indispensables, car ils nous permettent de réaliser des investissements. Nous poursuivons des travaux importants. Et pas uniquement sur le port, comme je l’entends parfois, mais aussi dans les quartiers. Quant au grand projet de réaménagement du quai De-Gaulle, contrairement là encore à ce que j’entends parfois, il n’est pas abandonné ». Pour rappel, le chantier devrait commencer en septembre.
FPIC (Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales) : ce dispositif consiste à prélever une partie des ressources de certaines intercommunalités et communes pour la reverser à d’autres moins favorisées.