Contrer la résistance à la chimiothérapie
Cancéropôle Paca: l’union fait la force
La recherche en cancérologie menée en région Paca est parmi les plus actives en France. Plusieurs équipes sont connues au niveau international pour leurs découvertes qui, chaque année, contribuent à faire progresser les connaissances sur le cancer et les moyens de le combattre. Exemple unique, le Cancéropôle Paca, dirigé par Clara Ducord, a réussi à fédérer Les effets bénéfiques de l’activité physique (AP) pour les malades du cancer ont été maintes fois démontrés. Pourtant la pratique reste rare chez les patients. Grâce aux travaux de recherche du Laboratoire motricité humaine expertise sport santé (EA ) de l’Université Côte d’Azur, soutenus par le Cancéropôle PACA, on sait désormais pourquoi. l’ensemble des chercheurs dans le champ du cancer, toutes disciplines confondues, à les faire travailler ensemble, pour produire des résultats scientifiques de très haut niveau. Les meilleurs projets, les plus originaux sont ainsi soutenus, certains pouvant aboutir au développement de molécules utiles contre le cancer. De nombreux organismes marins, notamment des invertébrés, représentent une source sous-explorée de substances naturelles nouvelles dotées d’activités biologiques variées (cytotoxique, antibiotique, antifongique, antifouling, etc.). Ces molécules possèdent fréquemment des structures originales, différentes de celles des métabolites du milieu terrestre, avec un fort potentiel de valorisation dans divers domaines notamment pour la recherche contre le cancer. En juillet dernier, des tests en laboratoire étaient ainsi réalisés qui montraient l’efficacité d’une éponge contre des cellules cancéreuses pancréatiques. Le petit animal marin, découvert au large de l’Alaska, et baptisé « Latrunculia austini » pourrait permettre de mettre au point un traitement efficace contre cette tumeur agressive face à laquelle la médecine a peu de recours. Plus proche de nous, un projet pluridisciplinaire, nommé PEROXYMAR() et porté par le Dr Mohamed Mehiri, enseignant chercheur à l’Institut de Chimie de Nice, a aussi été lancé avec pour objectif d’identifier de nouvelles molécules anticancéreuses à partir d’éponges marines. 1. Le projet est soutenu par l’Université Côte d’Azur, à travers le financement ANR Idex UCA Jedi pour l’innovation, le Cancéropôle PACA et la SATT Sud-Est. L’un des défis majeurs dans le traitement du cancer est la résistance aux chimiothérapies. Les travaux conduits par le Dr Isabelle Mus-Veteau, directrice de recherche au CNRS à Sophia Antipolis (Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire, Valbonne), ont permis de montrer qu’une protéine nommée Patched, qui est présente dans de nombreux cancers agressifs, fait sortir la chimiothérapie des cellules cancéreuses. Elle les rend ainsi résistante au traitement. « Nous avons ensuite identifié des petites molécules capables d’inhiber cette protéine Patched et d’augmenter l’efficacité de différentes chimiothérapies classiques et ciblées vis-à-vis de cellules issues de différents cancers comme le mélanome et le surrénalome. Avec le soutien du Cancéropôle PACA, nous espérons obtenir à partir de ces molécules un médicament dont l’utilisation en combinaison avec la chimiothérapie pourrait permettre de diminuer les risques de récidives et de métastases de nombreux cancers. »