Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Garder la tête froide... »

Le sanguin Sergio s’attend à un chaud derby cet après-midi dans l’Hérault. Le gardien de but toulonnais, quant à lui, espère retrouver son meilleur niveau au plus vite

- PROPOS RECUEILLIS PAR GUILLAUME RATHELOT

Un acrobate plein de tempéramen­t, au sang chauffé au soleil de Catalogne. Il est comme ça, Sergio Gomez Jimenez, dit « Sergio ». Le gardien de but titulaire du Toulon élite futsal dispute sa troisième saison dans le Var, comme son compatriot­e et ami Busquets. Celle qui doit les emmener vers le titre de champion de France. Appliqué et sérieux, l’Espagnol n’a jamais baissé les bras, même pendant sa suspension de sept matches. Pas encore à son meilleur niveau, la faute à des blessures, il reste un élément important du TEF. Son coach, qui le trouve plus régulier, lui maintient toute sa confiance : « Tout le groupe sait que pour réussir, il faut que nos deux gardiens (Sergio et Edu) soient au top. C’est une charge de 50 % sur leurs épaules. »

Sergio, déjà, comment allez-vous ? Finis les pépins physiques ?

Ça va ! J’ai eu des petites blessures à la hanche, au genou, mais là, je suis à  %.

C’est votre troisième année à Toulon. La meilleure ?

Oui, je pense, pour l’instant. Après, chaque année est différente. La première, on est quand même allé en finale. L’an dernier, on était très forts mais on a eu le problème des blessés et des mutés. Mais là, les recrues ont monté le niveau. Je suis impression­né par Nito, alias « caballo » (cheval, Ndlr), Pupa, Paulinho et Keny – un animal ! Ce sont des grands pros.

Et à titre personnel ?

Ça se passe bien, mais je peux montrer un peu plus. De tout. D’arrêts, de profession­nalisme, etc. J’aimerais retrouver mon niveau d’il y a trois ans.

Il y a quand même cette suspension de sept matches...

Ça, c’est de la folie. Je ne comprends pas les sanctions en France. Ça a été dur de s’entraîner et de ne pas pouvoir jouer le samedi. Mon geste n’était pas gentil (lors d’une altercatio­n entre le TEF et le Sporting Paris, il avait couru vers le rond central et effleuré un adversaire, qui s’était écroulé, Ndlr)... Mais c’était une erreur. Ce n’est pas la bonne attitude à montrer, auprès des enfants notamment. Maintenant, je suis plus tranquille, je reste dans ma cage.

Aujourd’hui, à Montpellie­r, dans un contexte tendu, il faudra justement garder ses nerfs...

Oui, c’est un derby et ça va être très chaud. Il faudra garder la tête froide. Je pense pouvoir montrer l’exemple. Je pense avoir mûri. Déjà, après la finale de , j’avais pris trois mois de suspension pour avoir parlé avec l’arbitre.

Est-ce pour cela que vous étiez parti à Furiani (DH) pendant un an ?

Non ! Je suis parti à cause de Felice (Mastropier­ro, l’entraîneur d’alors) .On n’avait pas une bonne relation... Et je suis revenu l’an dernier, quand Lluis (Bernat Molina) a repris l’équipe. Je le connaissai­s d’avant, c’est un grand pro et un bon coach. Busquets aussi est revenu...

Vous pensez rester longtemps à Toulon ?

Je m’y plais et je serai encore là l’année prochaine. Le projet de Sassi (Ben Naceur) est ambitieux et sérieux. Pour moi en France, c’est le plus grand club. On s’entraîne sept fois par semaine, on travaille dans de bonnes conditions. On verra bien.

 ?? (Photo Valérie Le Parc) ?? Le gardien du TEF (à gauche, ici face à Garges) croit au projet toulonnais et aux sommets.
(Photo Valérie Le Parc) Le gardien du TEF (à gauche, ici face à Garges) croit au projet toulonnais et aux sommets.

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