Trois principales revendications
« leur ras-le-bol du clanisme et des hommes politiques de profession, que ce soit le PRG de Paul Giacobbi en Haute-Corse ou Les Républicains en Corse-du-Sud ». À pas tout à fait encore 20 ans, Paul Salort n’était pas né quand Claude Erignac fut abattu. Étudiant
La Corse est extrêmement pauvre. Le chômage y croît encore. À Corte, le PIB par habitant est inférieur de 30 % à la moyenne nationale. Le vrai défi pour ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir est de répondre aux attentes sociales et économiques des Corses, et leur permettre de rester sur l’île. » Malgré les enjeux, Eric Boistard prédit un bel avenir aux autonomistes. En tout cas, il ne les voit pas perdre aux prochaines élections territoriales en 2022. « C’est une question de cycle. C’est l’avènement d’une génération d’hommes politiques Disposant de la majorité absolue à l’Assemblée de Corse ( sièges sur ), la coalition nationaliste, emmenée par le tandem Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, a, outre l’obtention du statut d’autonomie de plein droit et de plein exercice, trois priorités. Trois exigences. La première est la co-officialité de la langue corse. Problème : seul le français est aujourd’hui reconnu comme langue officielle de la République française. Deuxièmement : pour limiter la spéculation immobilière, et alors que nombre de Corses éprouvent les plus grandes difficultés pour se loger au juste prix, les nationalistes souhaitent également la mise en place d’un statut de résident corse. En gros, avant de pouvoir acquérir un logement sur l’Île de Beauté, il faudrait y avoir résidé au minimum cinq années. Problème : ces deux revendications nécessitent une révision de la Constitution française. Au vu des récentes rencontres les , et janvier derniers, entre les deux leaders nationalistes corses et Édouard Philippe, Gérard Larcher et François de Rugy, respectivement Premier ministre, président du Sénat et président de l’Assemblée nationale, l’affaire semble mal engagée. Le dernier gros point d’achoppement avec Paris concerne l’amnistie pour les « prisonniers politiques » (lire page ci-contre). En pointe sur ce combat, Jean-Guy Talamoni y voit une mesure essentielle pour « tourner la page de ans de conflit ».
L’avènement d’une génération formée en Corse ”