Christophe Bacquié au firmament
Ils ne sont que deux, en France, à obtenir, cette année, les trois macarons du guide Michelin : Marc Veyrat et Christophe Bacquié. Une consécration pour le chef de l’hôtel du Castellet, déjà Meilleur ouvrier de France.
Àl’heure de se rendre à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt pour assister à son sacre et « prendre la dimension » de ce qui lui arrive, le chef du restaurant gastronomique de l’Hôtel & Spa du Castellet est économe de ses mots mais « ravi et très fier » d’un tel accomplissement. « Je n’étais pas dans la logique de Marc Veyrat du “trois étoiles ou rien”, mais c’était une volonté collective d’y arriver », avoue Christophe Bacquié. Conscient qu’à travers lui, c’est tout une maison qui réussit, ce Meilleur ouvrier de France (MOF) dédie sa troisième étoile, «à toutes ses équipes,
du jardinier au pâtissier », et bien entendu, à son épouse, Alexandra, directrice générale de l’établissement où il officie depuis le 1er novembre 2009.
Garder la même philosophie
Celui qui a vu le jour le 9 juin 1972 à Montreuil n’oublie pas toutes les rencontres déterminantes qui ont jalonné son parcours gourmand. Des chefs Stéphane Raimbault et Louis Outhier de l’Oasis à Mandelieu-La-Napoule à Emmanuel Renaut en passant par Gabriel Biscay et Arnaud Donckele, autre trois étoiles ami, à la tête de La Vague d’or à Saint-Tropez. à présent, le «plus gros défi» pour Christophe consiste « à se maintenir» à un tel niveau tout en continuant à cultiver une cuisine dans une logique de préservation des espèces. Logique que le quadragénaire épris de produits de la mer n’estime pas incompatible avec les exigences du Michelin. « Les trois étoiles proviennent du mérite que l’on a sur le travail passé. Il n’y a aucune raison que ma philosophie change», tranche pour finir la toque varoise.