Bientôt la fin du gisement de Chibron
Exploité depuis les années , le gisement de la carrière de Chibron - un mélange de gravillon et de sable, réputé pour sa qualité - touche à sa fin. Au coeur du gigantesque cratère dessiné par les pelleteuses depuis des décennies, on aperçoit en effet par endroits le calcaire du massif de la Sainte-Baume, à fleur des immenses parois qui entourent le site. Soit la limite géologique de ce que la Someca est autorisée à extraire sur ce site naturel. « On estime aujourd’hui à environ quatre où cinq ans la durée restante d’exploitation, explique un technicien de la Someca. La seule possibilité maintenant, c’est de descendre ». D’après les carottages réalisés, il resterait une quinzaine de mètres à “gratter” à la verticale avant que la source ne soit définitivement tarie… Et après ? « On se dirige vers une économie circulaire autour des matériaux inertes issus de la déconstruction du BTP, explique-t-on à la Someca. L’idée est de développer d’une part la valorisation des déblais du BTP non recyclables, notamment en faisant du réaménagement de carrières comme celle-ci (lire par ailleurs) avec des matériaux fins ou terreux et, d’autre part, revaloriser tout ce qui peut l’être, pour un réemploi dans le domaine du BTP, grâce à nos installations déjà sur place ». Si l’utilisation de matériaux recyclés dans les nouvelles constructions représente encore une toute petite part de la demande, elle tend à évoluer, grâce à la loi de Transition énergétique de (la fin des sacs plastique, etc.). Celle-ci prévoit notamment, à l’horizon , l’utilisation de « % de matériaux issus du réemploi, de la réutilisation ou du recyclage de déchets dans les travaux de construction routière des collectivités territoriales » .Les entreprises sont encore loin d’avoir pris le pli, préférant les matériaux “naturels”, mais à la Someca, on compte sur le respect de cette loi pour écouler des stocks déjà conséquents de granulats recyclés. Et pouvoir vivre, ainsi, de cette économie circulaire, et « vertueuse » car réduisant son impact environnemental. Et, au passage, assurer l’avenir de l’industrie des carrières quand les gisements actuels seront définitivement épuisés.