Un lieu de biodiversité
Après une présentation à la Maison des associations de Signes, les “invités” de la Someca ont eu droit à une visite de la carrière de Chibron. Étant toujours en exploitation, difficile d’imaginer à quoi pourrait ressembler l’endroit si le projet de réaménagement de la société voit le jour. Vu la taille du “cratère”, il faudrait de très nombreuses années avant d’oublier que l’homme est passé par là. Cependant, la réflexion est en marche. Mieux, des expérimentations sont déjà menées et des espèces ont même pris possession des lieux. Laurence Gaud, ingénieur écologue de la Someca, suit cet ambitieux dossier. Elle nous apprend ainsi qu’une zone anciennement exploitée puis réaménagée est aujourd’hui devenue une prairie à orchidées (trois espèces, dont l’ophrys de Provence).
Oiseaux, reptiles, amphibiens...
Un suivi des populations d’animaux, présentant des enjeux de conservation plus ou moins élevés, témoigne de la présence de certaines espèces : le Damier de la Succise (un papillon), pour lequel on a semé des céphalaires blanches, sa plante hôte ; des amphibiens comme le crapaud calamite ou la rainette méridionale, du fait de la présence de points d’eau artificiels ; des serpents comme le seps strié et des couleuvres ; des lézards et même différentes espèces de chiroptères (des chauves-souris). Les oiseaux font aussi l’objet de toutes les attentions : circaète Jean-le-Blanc, faucon hobereau, perdrix rouge, alouette lulu, tourterelle des bois .... Ils sont nombreux à avoir été aperçus dans les parages. Quant au guêpier d’Europe, qui aime nicher dans de petits trous des parois rocheuses en hauteur, l’endroit est idéal. « Nous sommes d’autant plus satisfaits qu’on observe aujourd’hui certaines espèces qui ne se trouvaient initialement pas là », souligne l’ingénieur écologue.