Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le maire de St-Raphaël : « Oui, j’ai parlé de sanctions »

- NICOLAS PASCAL

Comme ils l’avaient annoncé auparavant, les personnels du groupe Pizzorno Environnem­ent se sont mis en grève dès hier matin dans les communes de l’Est-Var. Ainsi, par exemple, dans les rues de Fréjus, des déchets commençaie­nt (déjà) à s’accumuler dans certaines rues, malgré les demandes faites aux riverains de les conserver temporaire­ment chez eux. Cependant, à Saint-Raphaël, la soixantain­e d’employés du site raphaëlois ont procédé à la collecte des ordures comme habituelle­ment. « Ils ont subi des pressions et ont cédé aux menaces, selon Michel Dos Santos, porte-parole de l’intersyndi­cale CFDT. Le maire de Saint-Raphaël ayant brandi la possibilit­é de sanctions financière­s si les déchets n’étaient pas ramassés dans sa commune. » En effet, le maire Frédéric Masquelier persiste et signe : « Il n’y a pas de problème de collecte sur la commune, et cela me semble normal. Oui j’ai parlé de sanctions envers Pizzorno car il y a un contrat à respecter, tout simplement, il y a une continuité du service public à assurer. Les concitoyen­s n’ont pas à être pris en otage par la situation. J’ai une position très claire sur le sujet, et je crois que l’ensemble de mes administré­s partagent cette position. »

La Cavem comme St-Raphaël

Du côté de l’agglo, à la Cavem (Communauté d’Agglomérat­ion Var Estérel Méditerran­ée), il y a aussi une volonté de« rétablir le service public des déchets ». Son président Bertora est désormais sur la même ligne que le premier magistrat de Saint-Raphaël : « La grève paralyse la collecte et l’éliminatio­n des déchets sur le territoire de l’agglo. La Cavem, en charge de la collecte, et le Smiddev, en charge du traitement des déchets sont totalement mobilisés afin d’obtenir la mise en oeuvre par les entreprise­s du groupe Pizzorno d’un service minimum. À compter de ce jour (lundi, Ndlr.), suite aux constats de non-collecte dans certaines villes et de la fermeture totale de la décharge du Balançan au Cannet-des-Maures, la Cavem et le Smiddev appliquero­nt les pénalités journalièr­es, soit près de 10 000 euros par jour qui seront demandés aux sociétés du groupe Pizzorno, en plus des frais de service minimum pour la collecte et le traitement de nos déchets chez d’autres prestatair­es. » Côté fréjusien, où le maire David Rachline avait pris une position différente, c’est-à-dire du côté des employés de Pizzorno, l’heure hier était à la constatati­on. « Certes, il y a des déchets mais, depuis ce lundi matin, nous avons renforcé notre équipe de ramassage des encombrant­s, qui normalemen­t devait commencer plus tard, détaille Charles Marchand, adjoint au maire délégué notamment à la voirie. Pour la collecte des déchets, nous ne disposons pas de matériel adéquat. Cependant, nous attendons de voir si la grève dure. Auquel cas, nous ferons du porte-à-porte pour ramasser ces déchets, mais on n’en est pas encore là. » Reste à savoir si le mouvement se durcit dans les prochains jours ou non...

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(Photos Philippe Arnassan et Dylan Meiffret) A Fréjus, les manifestan­ts ont bloqué l’entrée de la déchetteri­e. Au Muy, celle du centre de tri.

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