Le maire de St-Raphaël : « Oui, j’ai parlé de sanctions »
Comme ils l’avaient annoncé auparavant, les personnels du groupe Pizzorno Environnement se sont mis en grève dès hier matin dans les communes de l’Est-Var. Ainsi, par exemple, dans les rues de Fréjus, des déchets commençaient (déjà) à s’accumuler dans certaines rues, malgré les demandes faites aux riverains de les conserver temporairement chez eux. Cependant, à Saint-Raphaël, la soixantaine d’employés du site raphaëlois ont procédé à la collecte des ordures comme habituellement. « Ils ont subi des pressions et ont cédé aux menaces, selon Michel Dos Santos, porte-parole de l’intersyndicale CFDT. Le maire de Saint-Raphaël ayant brandi la possibilité de sanctions financières si les déchets n’étaient pas ramassés dans sa commune. » En effet, le maire Frédéric Masquelier persiste et signe : « Il n’y a pas de problème de collecte sur la commune, et cela me semble normal. Oui j’ai parlé de sanctions envers Pizzorno car il y a un contrat à respecter, tout simplement, il y a une continuité du service public à assurer. Les concitoyens n’ont pas à être pris en otage par la situation. J’ai une position très claire sur le sujet, et je crois que l’ensemble de mes administrés partagent cette position. »
La Cavem comme St-Raphaël
Du côté de l’agglo, à la Cavem (Communauté d’Agglomération Var Estérel Méditerranée), il y a aussi une volonté de« rétablir le service public des déchets ». Son président Bertora est désormais sur la même ligne que le premier magistrat de Saint-Raphaël : « La grève paralyse la collecte et l’élimination des déchets sur le territoire de l’agglo. La Cavem, en charge de la collecte, et le Smiddev, en charge du traitement des déchets sont totalement mobilisés afin d’obtenir la mise en oeuvre par les entreprises du groupe Pizzorno d’un service minimum. À compter de ce jour (lundi, Ndlr.), suite aux constats de non-collecte dans certaines villes et de la fermeture totale de la décharge du Balançan au Cannet-des-Maures, la Cavem et le Smiddev appliqueront les pénalités journalières, soit près de 10 000 euros par jour qui seront demandés aux sociétés du groupe Pizzorno, en plus des frais de service minimum pour la collecte et le traitement de nos déchets chez d’autres prestataires. » Côté fréjusien, où le maire David Rachline avait pris une position différente, c’est-à-dire du côté des employés de Pizzorno, l’heure hier était à la constatation. « Certes, il y a des déchets mais, depuis ce lundi matin, nous avons renforcé notre équipe de ramassage des encombrants, qui normalement devait commencer plus tard, détaille Charles Marchand, adjoint au maire délégué notamment à la voirie. Pour la collecte des déchets, nous ne disposons pas de matériel adéquat. Cependant, nous attendons de voir si la grève dure. Auquel cas, nous ferons du porte-à-porte pour ramasser ces déchets, mais on n’en est pas encore là. » Reste à savoir si le mouvement se durcit dans les prochains jours ou non...