Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« En Marche n’est pas une fatalité »

- PROPOS RECUEILLIS PAR DENIS CARREAUX

Antoine Savignat (LR) a battu la candidate LaREM Isabelle MullerQuoy en dépit de près de six points de retard au premier tour, dans la 1re circonscri­ption du Val-d’Oise.

Comment expliquez-vous votre victoire ?

Nous ne sommes plus dans le même contexte qu’en juin. Les gens avaient voté Macron, ils voulaient lui donner une majorité. Là, cette élection partielle n’allait pas bouleverse­r l’équilibre à l’Assemblée. Les électeurs ont donc abordé ce scrutin différemen­t. Par ailleurs, depuis son élection en juin, les gens n’ont pas vu leur députée sur le terrain ....

Laurent Wauquiez estime que ces deux partielles « ont sanctionné la politique du gouverneme­nt »...

C’est forcément un élément d’explicatio­n. J’ai croisé durant la campagne de nombreux retraités qui m’ont expliqué que ce qui leur était fait avec la hausse de la CSG était inadmissib­le. Et puis Edouard Philippe s’est mis en difficulté lui-même en venant soutenir cette candidate et expliquer qu’il y avait là un enjeu national. Je suis convaincu qu’il m’a servi !

Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez sont venus vous soutenir ensemble. Il a été difficile de les réunir ?

Non. Ils m’ont appelé après le premier tour et je leur ai proposé de venir ensemble. Il y a du débat en interne, mais l’enjeu a été plus fort. Il n’y a pas eu discussion.

Ces victoires peuvent-elles redonner confiance à LR ?

Cela va redonner confiance à tout le monde, au delà des Républicai­ns. Les autres partis vont s’apercevoir qu’En Marche n’est pas une fatalité, un rouleau compresseu­r qui écrase tout le monde. Il y a eu un effet nouveauté, mais on voit aujourd’hui qu’En Marche manque cruellemen­t d’ancrage local et de structure.

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