Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Qui après Noah ?

Pour remplacer le capitaine, annoncé partant en 2019, les noms de Sébastien Grosjean, Fabrice Santoro, Cédric Pioline et Amélie Mauresmo circulent déjà

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La liste des candidats officieux n’est pas exhaustive mais ces quatre-là semblent les plus crédibles pour reprendre le flambeau de Noah, qui a guidé en novembre les Bleus vers un 10e Saladier d’argent mais ne rempilera pas en 2019. Grosjean s’est déclaré jeudi sur BFM Sport : « Si tous les joueurs le souhaitent, cela pourrait m’intéresser ». Mais « Il faut que cela vienne des joueurs », a insisté l’ancien N.4 mondial qui, à l’heure de la succession de Guy Forget en 2012, s’était fait doubler par Arnaud Clément sur la chaise de capitaine. Le lendemain, Santoro est à son tour sorti du bois. «Ce serait un très, très beau challenge », a-t-il affirmé sur BeINsports, la chaîne où il est consultant, « flatté de faire partie des prétendant­s ». Les deux hommes ont des points communs. Il ont tous deux remporté le Saladier d’argent (1991 et 2001 pour Santoro, 2001 pour Grosjean) et ils continuent de suivre de très près le tennis depuis l’arrêt de leur carrière. Outre leurs activités télévisuel­les, ils ont chacun une expérience dans le coaching et ont accompagné des joueurs de l’équipe de France sur le circuit ATP. Grosjean a entraîné pendant six ans (2011-2016) Richard Gasquet, qui bénéficie depuis l’an dernier des conseils de Santoro. Ce dernier épaule aussi Pierre-Hugues Herbert, après avoir également donné un coup de main à Nicolas Mahut. Après une brève collaborat­ion avec l’Australien Nick Kyrgios l’an passé, Grosjean semble s’être dernièreme­nt focalisé sur une autre activité, celle d’organisate­ur de tournois. Il est directeur de l’ATP 250 de Montpellie­r, a relancé l’épreuve d’Anvers (Belgique) et a récemment investi dans le tournoi de Buenos Aires. Son côté ‘‘multi-cartes’’ est un atout à faire valoir. Santoro, réputé pour ses analyses techniques, peut lui s’appuyer également sur sa connaissan­ce avisée du double.

Pioline, candidat naturel

Cédric Pioline, avec lequel il avait fait équipe en Australie lors de la finale 2001, possède également cette double compétence. L’actuel capitaine-adjoint ne s’est pas prononcé, mais sa candidatur­e serait naturelle. Sa présence dans le staff et sa solide expérience du haut niveau - double vainqueur de la Coupe Davis (1996, 2001), finaliste de l’US Open 1993 et de Wimbledon 1997 - peuvent peser dans la balance. Autre profil intéressan­t : celui d’Amélie Mauresmo qui, après avoir hissé les Bleues de la deuxième division à la finale de la Fed Cup 2016, a pris du recul pour raisons familiales. L’ex-N.1 mondiale, championne de l’Open d’Australie et de Wimbledon 2006, était réapparue à Villeneuve-d’Ascq en novembre lors du sacre français. Mais il n’est pas sûr que l’excapitain­e, si elle devait être intéressée, puisse hériter des deux missions. Le président de la FFT Bernard Giudicelli s’est dit « plutôt favorable » à la nomination de deux capitaines, alors que Noah cumule les deux casquettes actuelleme­nt. Concernant la Coupe Davis, Noah ne prendra « pas partie pour un candidat », a-t-il dit dimanche à Albertvill­e, où les Bleus ont vaincu les Pays-Bas, avant de rallier Mouilleron-le-Captif (Vendée) pour le premier tour de Fed Cup France-Belgique (samedi et dimanche). «Du moins pas officielle­ment », a-t-il nuancé dans un sourire.

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