«S’opposer serait du suicide pour la ville »
Comme souvent à Bandol, les réseaux sociaux se sont emparés du sujet. Et, comme souvent, le maire s’est retrouvé en ligne de mire. « Il semble impensable que M. le maire et sa majorité, alors même que la ville vient d’obtenir un classement touristique très important, permettent dans le même temps la destruction de emplois dans ce secteur et de l’outil économique que représente la résidence Le Bosquet » ,a notamment écrit Pierre Lerat, qui préside une association, Agissons ensemble pour Bandol. La critique a fait réagir Jean-Paul Joseph sur son blog, qui livre au passage une analyse de la situation : « La commune n’a été informée de l’arrêté du préfet du janvier que le janvier ! Ce qui a permis à des opposants bénéficiaires de fuites et peu scrupuleux de se répandre en attaques et insultes dès le . » Sur le fond, il explique : « Personne ne conteste l’importance du Bosquet dans le tissu économique local (...) Ce qui est en train de se passer est donc très négatif, en premier lieu pour ces employés, et ensuite pour la ville qui va perdre de l’hébergement. » Quand on lui reproche son immobilisme sur ce dossier, le maire rappelle que «les communes ne respectant pas le pourcentage de % de logements sociaux sont sanctionnées financièrement », que sa ville, placée en carence par le préfet, en est « très loin, avec , %» .Etpuisilyala pénalité. « Elle devrait être de plus de euros en . » Et prévient : « Elle peut grimper jusqu’à plus d’, million, selon le bon vouloir de la préfecture. Avec les conséquences catastrophiques que cette hausse aurait sur les finances de la ville et, par ricochet, sur la fiscalité locale ». Il estime donc qu’il est « totalement illusoire de s’opposer: le préfet ne renoncera pas à préempter. Ce serait du suicide pour la ville [car] la décision de préemption ne serait pas modifiée par l’absence d’accord de la ville, mais la préfecture pourrait considérer que Bandol, en plus de ne pas respecter la loi, fait acte de mauvaise foi (...) C’est du courage politique de l’affirmer, même si je comprends que ce discours est inaudible pour les employés du Bosquet. » Voici les raisons pour lesquelles Jean-Paul Joseph a donné son accord à cette préemption : « Ceux qui critiquent aujourd’hui cette décision seraient-ils prêts à assumer les conséquences d’une opposition frontale avec la préfecture ? Que diront-ils à la population lorsque celle-ci subira les foudres préfectorales et verra son imposition locale exploser, sans que cela ne change rien au sort du Bosquet?»