L’accueil du handicap: un défi pour l’école
Bassin hyérois L’Éducation nationale multiplie les dispositifs, collectifs ou individuels, pour accompagner des centaines d’élèves en situation de handicap
Une classe pour des petits autistes à l’école maternelle Saint-Saëns à Toulon, une autre au collège Bosco à La Valette pour accompagner des élèves en situation de handicap physique. Et puis, au lycée professionnel du Golf-Hôtel, à Hyères, une unité d’enseignement délocalisée de l’Institut médico-éducatif (IME) Jean-Itard de Collobrières. Pour scolariser les enfants en situation de handicap, l’Éducation nationale multiplie les dispositifs en réponse aux besoins particuliers de ces élèves. C’est un véritable challenge pour l’institution, qui nous ouvre aujourd’hui les portes de trois de ces classes pas comme les autres, mais nombreuses. Car cette année, plus de 4 500 jeunes Varois avec des handicaps très divers, physiques ou cognitifs, sont scolarisés en secteur scolaire ordinaire. Ils y bénéficient d’un accompagnement collectif ou individuel. 900 autres enfants suivent leur scolarité dans un cadre médico-social.
Des dispositifs divers
Parmi les propositions d’accompagnement collectif en milieu scolaire ordinaire figurent les ULIS, les Unités localisées pour l’inclusion scolaire. « Les élèves y suivent leur scolarité en fonction de leur projet personnalisé de scolarisation, parfois au sein de la classe Ulis, parfois en classe ordinaire», explique Michel Boutonné, inspecteur de l’Éducation nationale chargé des besoins éducatifs particuliers. Le département compte 63 Ulis dans les écoles du premier degré (59 dans le public, 4 dans le privé) et 42 ULIS dans les collèges et lycées (34 dans le public, 8 dans le privé). Du côté de l’accompagnement individuel, l’inspection académique du Var ne cache pas ses difficultés. Elle peine à répondre à une demande d’auxiliaires de vie scolaire en nette augmentation. L’accompagnement individuel ne se résume pas cependant à la mise à disposition de ces fameux AVS. « Certains élèves auront besoin d’une personne qui les accompagne personnellement dans leur classe, un certain nombre d’heures par semaine. Pour d’autres, il s’agira de fournir un matériel pédagogique adapté, une table articulée ou une loupe éclairée par exemple », détaille M. Boutonné. Toutes ces propositions visent le même objectif : « Accompagner l’enfant tout au long de sa scolarité en évitant les ruptures ». Un sacré défi...