Un défi pour l’école
Tous les ans, de nouvelles unités localisées d’inclusion scolaire ouvrent dans les écoles, collèges et lycées varois. Rien qu’au collège Bosco, à La Valette, elles sont quatre, chacune avec sa spécificité. Deux sont dédiées à des élèves porteurs de handicaps physiques, deux autres accueillent des élèves avec des troubles cognitifs. « Plutôt qu’une classe, une ULIS c’est un dispositif, une plateforme à disposition de l’élève, expliquent Nicole Chaumartin et Marie Roquin, les coordinatrices ULIS. En fonction de ses besoins et de son niveau, il suit une partie de sa scolarité en inclusion dans sa classe de rattachement et une partie en classe ULIS, accompagné par les professeurs spécialisés. » Un coup d’oeil sur un emploi du temps permet de s’en rendre compte. « Le lundi, je vais en sport et en musique en inclusion dans ma classe de troisième mais j’ai français avec le professeur spécialisé de l’ULIS », explique l’élève. Ces emplois du temps individualisés impliquent un énorme travail de coordination, d’autant qu’ils comportent aussi des temps de soins. Entre midi et deux le plus souvent, défilent les kinés, les orthophonistes, les ergothérapeutes… La vie de l’élève s’en trouve certes facilitée. Mais elle conserve sa part de complications. Il faut parfois parcourir, en taxi, de très nombreux kilomètres pour rejoindre l’ULIS la plus adaptée. « Ces paramètres sont aussi pris en compte dans les emplois du temps, explique l’Éducation nationale. Mais on a l’obligation de regrouper les élèves, pour des raisons d’infrastructures et pour réussir à mobiliser sur un lieu donné l’ensemble des professionnels nécessaires pour assurer à la fois la continuité du parcours scolaire et du parcours de soins. »