Le musée d’art se transforme et voit grand!
Fermé au public jusqu’en novembre 2019, l’édifice se rénove entièrement pour offrir plus de place à une collection permanente et des expos éphémères. Avec de grands noms à la clé… m dédiés aux collections
Une enveloppe de 10 millions d’euros est consacrée à la requalification de la bibliothèque et du musée d’art de Toulon, les deux « voisins terribles » du boulevard Maréchal-Leclerc. Labélisé musée de France, l’édifice pousse ses murs et crée des espaces nouveaux en son sein pour toutes ses oeuvres. Il affichera plus de 3 000 peintures, sculptures, estampes, gravures et photos, oeuvres du XVIIe siècle aux années 1980. Une mue qui va nécessiter des mois de travail, en partenariat avec la direction des bâtiments de la Ville.
Espace librairie et nouvel accueil
« Premier chantier : la nouvelle mise en sécurité du bâtiment et la mise aux normes pour tous les publics. L’accueil du musée va être reconfiguré et un espace librairie-boutique créé. Un lieu de détente-café manquait et va être aménagé », résume Rémy Kerténian, directeur des affaires culturelles de Toulon. L’actuelle réserve du musée va se transformer en espace d’exposition pour le musée d’art.
Pour cet homme de terrain, l’essentiel est de procéder par étapes. Yann Tainguy, adjoint à la culture, le rejoint Des photographies de Doisneau, Cartier-Bresson ou Lartigue ; des tableaux de Courdouan, Baboulène ou Fragonard, des sculptures de César, Buren ou Niki de Saint-Phalle… Les collections du musée d’art(s) regorgent de pièces uniques, anciennes ou modernes. « On compte environ 2 500 oeuvres d’art ancien, 450 photos originales et 600 oeuvres d’art contemporain », détaille Anne, assistante de conservation au musée. Il faut y ajouter un fonds ethnographique de 300 pièces, objets et documents historiques.
Une mezzanine pour les pièces les plus fragiles
Au rez-de-chaussée se polariseront les oeuvres d’inspiration provençale et anciennes. Le premier étage sera dévolu à l’art moderne. Beaucoup de pièces datant des années 80 (et acquises par la municipalité d’alors) ont pris de la cote. « Surtout, nous allons créer une mezzanine qui accueillera les oeuvres les plus fragiles: estampes, aquarelles…», ajoute l’adjoint à la culture. Au total, 3 000 mètres carrés (soit beaucoup plus qu’aujourd’hui) seront répartis dans trois grandes salles
sur ce point: «Le musée s’étendra sur deux niveaux : rez-de-chaussée et premier étage, reliés par un d’expo dont une qui abritait jusque-là les réserves du musée. Deux autres salles, qui appartenaient auparavant au muséum d’histoire naturelle, reviennent dans le giron du bâtiment principal. Chaque mètre carré va être optimisé pour recevoir des oeuvres de petits ou grands formats.
ascenseur pour les personnes à mobilité réduite. Des travaux de climatisation sont indispensables pour le « Et on va enfin pouvoir bénéficier d’une exposition permanente digne de ce nom ! », s’enthousiasme Rémy Kerténian. L’architecte scénographe, Philippe Maffre, a été choisi pour penser ce projet. Il est épaulé par le cabinet Duchier de Toulon. Une affaire toulonnaise du début à la fin, en somme… public et la protection des oeuvres. Un monte-charge sera installé pour faciliter le transport des oeuvres lourdes.