Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Continuer d’arbitrer ? «Je ne sais pas»

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Ilareçu« pas mal de soutiens » depuis son agression, ce qui le réconforte un peu. Après quatre saisons passées sur les pelouses le week-end, cet Antibois était arbitre principal sur le match de Roquebrune-sur-Argens, montre son amertume. « Être agressé, c’est la première fois que cela m’arrive, a-t-il confié hier par téléphone. Le match avait quand même une bonne dose de tension, avec beaucoup de parents dans les tribunes. C’était beaucoup d’intensité pour un match U (niveau départemen­tal Ndlr). »

Agressions verbales… « On n’y fait plus attention »

Force est de constater que les arbitres font face à des agressions verbales hyper fréquentes. « On parle mal à l’arbitre. Les insultes, les menaces, c’est chaque week-end. On n’y fait plus attention, sinon on craque en six mois. » Une banalisati­on qui peut parfois déborder. « Sur un match précédent, cet après-midi-là, poursuit l’arbitre agressé, j’ai entendu un coach insulter l’arbitre ! C’est aussi aux dirigeants de prendre leurs responsabi­lités et d’être clairs avec les gamins .» La sienne d’agression, elle passe en boucle dans sa tête. « Ce qui est quotidien, c’est cette scène. Je me la répète tous les jours. » Pense-t-il continuer d’arbitrer ? Ce n’est pas sûr. « Pour l’instant, je n’en ai aucune idée .»

Un avant-bras cassé

Avec  jours d’ITT et un avant-bras cassé, l’Azuréen ne peut plus travailler. Son engagement est ébranlé. « Je travaille la semaine. Je suis sur les terrains chaque week-end. Si vous ne faites pas ça par passion, vous arrêtez vite. » Le foot serait-il touché par un poison particulie­r ? « J’ai des amis qui font du basket, du volley, je ne les vois jamais mal parler à l’arbitre. Nous, c’est sur chaque match qu’on a des incivilité­s .»

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