Crise des déchets: les grévistes suspendent leur mouvement
L’intersyndicale du Groupe Pizzorno a annoncé, hier soir, que collectes et traitement reprendraient dès aujourd’hui en signe de « bonne volonté », avant un rendez-vous de négociation prévu lundi
Michel Dos Santos (CFDT) et Christian Mounier (CFTC), représentants de l’intersyndicale des personnels du Groupe Pizzorno Environnement, ont confirmé ce mercredi, que les personnels grévistes mettraient leur mouvement en suspens à partir de ce mercredi soir, en signe de « bonne volonté », avant la réunion provoquée par Jean-Pierre Véran, président varois de l’association des maires de France programmée lundi, à 14h30, à Draguignan. Autour de la table des négociations, on devrait retrouver, outre les représentants syndicaux de l’entreprise Pizzorno, les représentants de l’Etat, de la Région, du syndicat Sived-NG, ainsi que les maires de Brignoles (où sera installée l’unité de traitement TechnoVar), du Cannet-des-Maures (où se situe l’Installation de stockage de déchets nondangereux, ISDND, du Balançan) et de Draguignan. L’objectif affiché par les syndicats, le président des maires et le SivedNG est de convaincre l’Etat de prolonger l’autorisation d’exploiter l’ISDND du Balançan, le temps que des solutions de traitement alternatives soient mises en place dans le département. Ce mercredi, JeanPierre Véran a rappelé qu’il entendait proposer qu’une convention soit établie entre le préfet, le maire du Cannet-des-Maures et l’entreprise Pizzorno afin que le stockage des déchets se poursuive au Balançan dans un cadre limité et surveillé.
«Lundi, ce sera donnant-donnant »
De son côté, l’intersyndicale entend maintenir la pression : « Nous allons informer toutes nos équipes de la reprise du travail dès ce soir. Le retour à la normale (collecte, traitement et stockage) se fera rapidement, dans les deux jours à venir. Cependant, nous nous préparons à reprendre le mouvement dès lundi, si la décision prise à l’issue de la réunion ne correspond pas à nos attentes. Nous avons montré que nous sommes en mesure de bloquer les sites de traitement et de stockage gérés par l’entreprise Pizzorno. Nous montrons aujourd’hui que nous savons nous positionner dans un esprit de dialogue. Néanmoins, nous sommes en mesure de reprendre et d’amplifier le mouvement si les circonstances l’imposent. Lundi, ce sera “donnant-donnant”.»