Partie en rando mardi, Aurélie reste introuvable
La famille de cette femme de 39 ans n’a plus de nouvelles depuis mardi. Hier, militaires et volontaires ont ratissé la zone autour du parking où a été retrouvée sa voiture
Les visages des nombreux proches et volontaires ne pouvaient masquer l’inquiétude, voire l’abattement, hier en fin de journée. Ils n’avaient trouvé aucune trace d’Aurélie Elkhoury, disparue depuis mardi 6 février, alors qu’elle avait annoncé à ses proches partir pour une petite randonnée dans le massif de la Sainte Baume. Enseignante au lycée professionnel de Saint-Maximin, Aurélie Gauthier, épouse Elkhoury, 39 ans, maman de deux enfants, est une adepte des balades sur ces massifs boisés et escarpés de la Sainte-Baume, et notamment sur le chemin qui mène à la chapelle du Saint-Pilon. Mardi, elle a stationné son véhicule, un C15 blanc, sur le parking des Trois-Chênes. Comme d’habitude.
Vaste opération de recherches
Inquiet de ne pas la voir revenir, son époux a prévenu la gendarmerie qui, dès mardi après-midi a déclenché une vaste opération de recherches. Des militaires de la compagnie de Brignoles, appuyés par des éléments du PSIG (Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) brignolais, des gendarmes de la réserve opérationnelle de La Valette et d’un groupe cynotechnique de l’UISC7. Des équipes des CCFF (Comités communaux feux de forêt) étaient également présentes. Placées sous la responsabilité du capitaine Mas, adjoint au commandant de la compagnie de gendarmerie de Brignoles, les recherches se sont poursuivies jusqu’à hier soir, avec la participation de deux hélicoptères de la gendarmerie, venus de Hyères mercredi et de Montpellier jeudi. Hier matin, alertés notamment par les réseaux sociaux, de nombreux proches et volontaires se sont placés à la disposition des équipes de recherches, pour organiser des battues, encadrées par les militaires. Deux drones étaient employés par les bénévoles. Difficile de dire pour l’instant ce qui est arrivé à Aurélie. Hier, la piste d’une agression n’était pas privilégiée par les enquêteurs.
Inquiétude
« Aurélie aimait beaucoup randonner du côté de la chapelle de SaintPilon », commentait Pierrette Lopez, maire de Nans-les-Pins, commune de résidence de la famille de la jeune femme. Entourée de quatre de ses adjoints, Mme Lopez tentait de réconforter des volontaires fatigués et inquiets. Gilles Rastello, maire de Plan d’Aups était pour sa part sur les pentes de la Sainte-Baume, aux côtés du père d’Aurélie et d’autres membres de sa famille. Mais les visages étaient inquiets hier en fin de journée. Aurélie a déjà passé trois jours et deux nuits dans une nature hostile. Les nuits sont très froides dans ce secteur et on peut craindre le pire.