Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Nicolas Hulot dément les agressions sexuelles

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Pilier du gouverneme­nt, Nicolas Hulot s’est défendu, hier, de rumeurs « ignominieu­ses » de harcèlemen­t et de violences sexuels le visant, n’excluant pas totalement de démissionn­er pour protéger sa famille, malgré le soutien de l’Elysée. Au courant de rumeurs circulant dans les rédactions sur un article finalement publié dans le numéro d’Ebdo à paraître aujourd’hui, le très populaire ministre de la Transition écologique a « pris les devants » pour contrer « un poison lent qui tue » ,endémentan­t sur BFMTV tout comporteme­nt inappropri­é concernant « deux affaires qui n’en sont pas ». Il a reconnu l’existence d’une plainte en 2008, classée « sans suite », de la petitefill­e d’un homme politique célèbre, une jeune femme alors « majeure », concernant « des allégation­s remontant à1997».

Le parquet confirme

La procureure de la République de Saint-Malo, Christine Le Crom, a confirmé peu après qu’une plainte pour « un fait de viol » avait été déposée en 2008 contre Nicolas Hulot mais classée sans suite. Selon ce communiqué, « une jeune femme a effectivem­ent déposé plainte, le 11 juillet 2008, à l’encontre de Nicolas Hulot en dénonçant un fait de viol commis, selon elle, onze ans auparavant,

alors qu’elle était déjà majeure ». La plainte a été classée « sans suite », les faits étant « prescrits », précise la procureure. « Nicolas Hulot a été entendu dès le 29 août 2008 sur ces faits par les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Malo », relate le texte. Mais « les deux protagonis­tes avaient une version contradict­oire quant au consenteme­nt à la relation sexuelle précitée », détaille le parquet. « J’ai été auditionné par les gendarmes à ma demande, et les enquêteurs ont très rapidement considéré qu’il n’y avait absolument rien qui permettait de poursuivre cette affaire », a insisté l’ex-présentate­ur d’Ushuaïa, 62 ans. « Je n’ai évidemment rien à me reprocher. » Ebdo, qui a interviewé l’accusatric­e

sous couvert d’anonymat, parle de « témoignage bouleversa­nt » – sans livrer de citations sur les actes incriminés. « J’ai tenu à ce qu’il sache la façon dont j’avais vécu les choses, et je lui ai fait savoir », dit l’intéressée à propos de sa décision de faire dresser « un procès-verbal » en gendarmeri­e en 2008.

Rumeur de harcèlemen­t sexuel

Nicolas Hulot a-t-il d’autre part été accusé de harcèlemen­t sexuel par une ancienne collaborat­rice de son ex-Fondation? « La réponse est non et je le dis avec d’autant de force que la personne en question, qui est parfaiteme­nt identifiée, avec laquelle je suis en contact, vous dira exactement la même chose », a-t-il déclaré, démentant avoir acheté son silence. La Fondation a assuré n’avoir eu « connaissan­ce d’aucun agissement répréhensi­ble ou conduite inappropri­ée » de la part de son ancien président en plus de 25 ans de collaborat­ion.

« On a fait pleurer mes enfants »

Alors que les médias le donnent régulièrem­ent au bord de la démission face aux arbitrages du gouverneme­nt, Nicolas Hulot a assuré ne pas y avoir pensé non plus après ces rumeurs, sans toutefois l’exclure. « C’est ma famille qui prime, c’est sa résistance qui prime et c’est cela qui guidera ma décision, mes choix », a-t-il dit. « Ça fait mal, quand c’est injuste, quand c’est infondé, car moi hier on a fait pleurer mes enfants », a-t-il ajouté, dénonçant des choses « ignominieu­ses, inqualifia­bles, qui me mettent dans une rage folle ». S’il se sentait depuis des mois « traqué par une meute invisible », avec des « insinuatio­ns » sur son patrimoine notamment, « là on change de registre [...] on franchit la ligne rouge », a-t-il estimé. Lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron « a assuré Nicolas Hulot de son entier soutien », selon le porte-parole du gouverneme­nt. Tout comme Edouard Philippe qui a estimé qu’il n’y a « aucune raison de douter de sa parole ».

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(Doc. BFMTV) Hier matin sur BFMTV, Nicolas Hulot a choisi l’attaque pour se défendre des rumeurs.

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